Londres (awp/afp) - La production automobile au Royaume-Uni va chuter en 2020 et tomber à son plus bas depuis la dernière crise financière en raison de la fermeture des usines engendrées par la pandémie de coronavirus, prévient vendredi le secteur.

L'association des professionnels de l'automobile, la SMMT, estime dans un communiqué que la production va plonger de 18% cette année pour passer sous 1,1 million de véhicules.

Et cela pourrait même être pire, avertit-elle, si le confinement devait durer des mois et non pas des semaines.

Il faut revenir en 2009, en pleine crise financière, pour trouver un chiffre plus faible (999.000 à l'époque).

En 2019, la production avait déjà reculé de 14% à 1,3 million, en raison des perturbations du Brexit et de la désaffection pour les véhicules diesel du fait de normes anti-pollution plus strictes.

"Avec les usines automobiles qui sont à l'arrêt à l'échelle nationale et beaucoup de marchés dans le monde qui sont fermés, les perspectives sont profondément inquiétantes", souligne Mike Hawes, directeur général de la SMMT.

Il salue par ailleurs les mesures d'aide mises en place par le gouvernement comme des garanties sur les prêts ou le paiement de 80% des salaires, mais espère que l'argent pourra être débloqué au plus vite pour soulager des entreprises dont la trésorerie s'amenuise rapidement.

L'automobile est l'une des principales industries au Royaume-Uni, dans un pays dominé par le secteur des services.

Il contribue à hauteur de 18,6 milliards de livres (environ 21,8 milliards de francs suisses) à l'économie chaque année et emploie des centaines de milliers de personnes, notamment dans les régions moins favorisées du centre de l'Angleterre où de nombreux constructeurs et équipementiers sont installés.

Le secteur vit surtout grâce aux groupes étrangers, comme le japonais Nissan, qui ont implanté des usines sur le territoire avec pour objectif d'exporter une grande partie des véhicules.

afp/lk