Le secteur emploie plus de 800.000 personnes, alors que Jaguar Land Rover et Nissan produisent plus de la moitié des véhicules du pays dans des usines situées dans le centre et le nord de l'Angleterre.

A cause de la pandémie, les usines ont fermé et il est pour l'heure difficile de déterminer quand elles pourront rouvrir, le gouvernement britannique peinant à endiguer la propagation du virus.

La fédération nationale des constructeurs anticipait déjà un léger recul de la production automobile britannique sur l'ensemble de l'année, à 1,27 million de véhicules. La SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders) s'attend désormais à un déclin plus important, à 1,06 million de véhicules.

"L'impact pourrait être bien plus important si la crise, et donc les fermetures, devaient durer des mois au lieu de semaines", a dit la SMMT.

Dans un communiqué, le directeur général de la SMMT a appelé le gouvernement à venir au soutien du secteur.

"Si nous voulons garder ce secteur en vie et en mesure d'aider la Grande-Bretagne à se remettre debout, nous avons besoin que des fonds soient débloqués urgemment, de mesures supplémentaires pour atténuer les pressions sur la trésorerie et de clarté sur la façon dont fonctionneront les mesures d'aide à l'emploi", a dit Mike Hawes.

La production dans le secteur a décliné l'année dernière à son rythme le plus important depuis la récession de 2008 sur fond d'incertitudes liées au Brexit.

(Costas Pitas; version française Jean Terzian)