NISSAN

NOUVELLE ARRESTATION DE GHOSN, QUI DÉNONCE UNE "MANOEUVRE"

TOKYO - Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté jeudi matin par le parquet de Tokyo, qui accuse l'ancien président de Nissan d'avoir violé ses obligations professionnelles et cherché à s'enrichir personnellement au détriment du constructeur japonais.

Dans un communiqué, les procureurs disent reprocher à Carlos Ghosn d'avoir causé à Nissan des pertes financières de 5 millions de dollars entre décembre 2015 et juillet 2018.

Cette arrestation serait en lien avec des paiements suspects effectués à un partenaire commercial de l'alliance Renault-Nissan à Oman, au Moyen-Orient.

"Mon arrestation ce matin est révoltante et arbitraire", a réagi Ghosn dans un communiqué transmis par email par un porte-parole. "Elle fait partie d'une nouvelle manoeuvre de certains individus chez Nissan qui vise à m'empêcher de me défendre en manipulant les procureurs", a-t-il ajouté.

Carlos Ghosn avait été remis en liberté sous caution début mars après avoir passé plus de 100 jours en prison suite à trois arrestations consécutives, dont la première en novembre dernier.

Il fait déjà l'objet de poursuites au pénal pour avoir omis de déclarer environ 82 millions de dollars (environ 73 millions d'euros) de salaire et pour avoir transféré temporairement à Nissan des pertes financières personnelles durant la crise financière mondiale.

--- LONDRES POURRAIT DEMANDER UN LONG REPORT DE LA DATE DU BREXIT

LONDRES - Le Royaume-Uni pourrait demander à l'Union européenne de lui accorder un long report de la date du Brexit, avec la possibilité que le divorce devienne effectif dès que l'Accord de retrait aura été approuvé par la Chambre des communes, a laissé entendre mercredi le ministre britannique des Finances, Philip Hammond.

Un peu plus tôt, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait prévenu que l'UE n'accorderait pas de délai supplémentaire pour le Brexit si le Parlement britannique ne ratifiait pas d'ici le 12 avril l'accord négocié par la Première ministre Theresa May avec Bruxelles.

D'après The Sun, la dirigeante britannique va demander aux chefs d'Etat et de gouvernement, qui seront réunis mercredi prochain à Bruxelles pour un Conseil extraordinaire, un report de la date du Brexit de neuf mois supplémentaires.

La Chambre des communes a adopté mercredi soir un amendement demandant à Theresa May d'obtenir un délai supplémentaire afin d'éviter le risque d'une sortie de l'Union européenne sans accord au 12 avril.

Theresa May s'était entretenue dans l'après-midi avec le chef de file de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, lequel a déploré que la dirigeante conservatrice n'a pas suffisamment avancé pour que le Royaume-Uni sorte de l'impasse.

En théorie, selon le dernier calendrier fixé par les Européens, le Brexit doit intervenir le 12 avril prochain, soit dans neuf jours, puisque la Chambre des communes, malgré trois tentatives, n'a toujours pas réussi à dégager une majorité sur l'Accord de retrait négocié par Theresa May avec les Européens.

Si cet Accord finit par être ratifié avant le 12 avril, la date du Brexit serait, toujours en théorie, reportée au 22 mai.

LE POINT sur les négociations du Brexit

LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit

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PREMIER RAPPORT SUR LE CRASH DU 737 MAX D'ETHIOPIAN AIRLINES

ADDIS-ABEBA - Les autorités éthiopiennes vont présenter jeudi à 07h30 GMT un premier rapport sur la catastrophe aérienne du Boeing 737 MAX de la compagnie Ethiopian Airlines qui a fait 157 morts le 10 mars.

Selon deux sources, le système anti-décrochage MCAS de l'appareil, qui s'est écrasé peu après son décollage, s'est remis en marche et a précipité la chute de l'avion après avoir été désactivé dans un premier temps par les pilotes à la suite de données suspectes reçues d'un capteur.

Le logiciel MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) est destiné à incliner automatiquement le nez de l'appareil pour maintenir l'effet ascensionnel. Il est soupçonné d'avoir accentué la chute de l'avion d'Ethiopian mais aussi celle d'un autre Boeing 737 MAX de la compagnie indonésienne Lion Air en octobre, accident qui a fait 189 victimes.

L'aviation civile américaine (FAA) a annoncé mercredi soir qu'elle allait mettre sur pied une équipe composée d'experts américains et internationaux chargée de vérifier la sécurité du modèle 737 MAX.

--- COMBATTANTS ÉTRANGERS ET MIGRATION AU MENU DU G7 DE L'INTÉRIEUR

PARIS - Les ministres de l'Intérieur du Groupe des sept (G7) se réunissent jeudi à Paris pour tenter de renouveler leurs engagements contre le terrorisme et l'immigration irrégulière, autant de sujets sur lesquels les divergences ne manquent pas.

A l'ordre du jour, l'état de la menace terroriste, la gestion des combattants étrangers, la question de la diffusion de contenus extrémistes sur internet, mais aussi la lutte contre les réseaux de passeurs de migrants.

Sur ces points, Christophe Castaner et ses homologues tenteront d'adopter des "engagements de Paris", présentés lors d'une conférence de presse commune vendredi midi, au lendemain d'un dîner de travail sur la gestion des combattants étrangers.

Dans le sillage de la chute du dernier bastion de l'Etat islamique à Baghouz, dans l'est de la Syrie, les pays du G7 comptent tous (le Japon dans une moindre mesure) des combattants étrangers détenus par les forces kurdes ou irakiennes ou libres dans la zone irako-syrienne.

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TUERIE DE CHRISTCHURCH

CINQUANTE CHEFS D'ACCUSATION POUR MEURTRE CONTRE LE SUSPECT

WELLINGTON - Cinquante chefs d'accusation pour meurtre et trente-neuf autres pour tentative de meurtre ont été retenus contre l'auteur présumé de la fusillade menée dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le mois dernier, a annoncé jeudi la police néo-zélandaise.

Brenton Harrison Tarrant, un ressortissant australien âgé de 28 ans qui a été identifié comme un suprémaciste blanc, est accusé d'avoir perpétré la tuerie de masse la plus importante de l'histoire de la Nouvelle-Zélande. Il doit comparaître de nouveau comparaître vendredi devant la justice.

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TRUMP VA S'ENTRETENIR AVEC LE NÉGOCIATEUR EN CHEF DE PÉKIN

WASHINGTON - Le président américain Donald Trump s'entretiendra jeudi avec le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui mène pour la Chine les négociations commerciales avec les Etats-Unis et se trouve actuellement à Washington pour un nouveau cycle de discussions au niveau ministériel.

L'emploi du temps de Donald Trump communiqué mercredi soir par la Maison blanche montre que cet entretien est prévu à 16h30 (20h30 GMT) dans le Bureau ovale de la Maison blanche.

Selon l'agence Bloomberg et le Wall Street Journal, citant des sources non-identifiées, une date pour un sommet entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping pourrait être annoncée dès ce jeudi, ce qui signifierait qu'un accord commercial est proche d'être trouvé.

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FRANCE-"RIEN N'EST ARBITRÉ" SUR LES RETRAITES

PARIS - La nouvelle port-parole du gouvernement français n'a pas voulu confirmer mercredi que l'âge légal de départ à la retraite serait maintenu à 62 ans, ajoutant encore à la polémique qui a amené le Haut-commissaire à la réforme des retraites à mettre sa démission dans la balance.

Sibeth Ndiaye évoque un débat toujours en cours sur la réforme des retraites et le financement de la perte d'autonomie des personnes âgées dont le coût pour les finances publiques est estimé à 32,9 milliards d'euros par année à moyen terme.

"Quand on a des défis aussi importants que celui de la dépendance, mécaniquement, on doit se poser la question de leur financement. Aujourd'hui, j'ai envie de dire : tout est sur la table et rien n'est arbitré", a déclaré Sibeth Ndiaye sur BFMTV.

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn avait évoqué le 17 mars, à titre personnel, la possibilité de reporter l'âge de départ à la retraite.

Trois jours plus tard, le Premier ministre, Edouard Philippe, assurait qu'il n'était pas question de modifier cet âge légal dans le cadre de la réforme en discussion avec les syndicats. Mais il a contribué à la confusion en ajoutant qu'il n'était pas illégitime de se poser la question de l'allongement de la durée du travail.

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LA RETRAITE CHAPEAU POURRAIT ÊTRE LIMITÉE À 30% DES REVENUS

PARIS - Le gouvernement pourrait publier d'ici l'été une ordonnance plafonnant les retraites chapeaux des dirigeants des grandes entreprises à 30% de leurs revenus, selon Les Echos.

Ce dispositif controversé, qui sert à maintenir le niveau de vie des hauts dirigeants une fois qu'ils sont à la retraite, a récemment fait l'objet de critiques après les révélations selon lesquelles le président exécutif d'Airbus, Tom Enders, s'apprêtait à toucher une retraite valorisée de 26,3 millions d'euros sur 20 ans.

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Airbus SE, Boeing Company (The)