Estimant que le projet soumis par FCA ne tient pas compte des participations de Renault dans Nissan et Daimler ni de l'activité de leasing "RCI Banque", Catherine Berjal, présidente de Ciam, écrit dans une lettre adressée aux administrateurs du groupe au losange: "Nous nous étonnons donc du manque de prime associée à ce rachat et nous nous opposerons donc fermement à cette prise de contrôle opportuniste qui non seulement sous-valorise Renault, mais en plus ne propose aucune prime de contrôle, si les parités restent celles prévues."

"Cette opération profite bien plus à Fiat Chrysler Automobiles qu'à Renault, tant d'un point de vue industriel que d'un point de vue financier", affirme Catherine Berjal.

Pour Ciam, ce n'est pas aux actionnaires de FCA que devrait être versé un dividende exceptionnel, comme le prévoit le projet présenté par le constructeur italo-américain, "il devrait (...) plutôt être versé aux actionnaires de Renault en plus d'une soulte supplémentaire".

Le conseil d'administration de Renault doit se réunir ce mardi pour discuter de l'offre de fusion de FCA, une opération de 30 milliards d'euros qui pourrait donner naissance au troisième constructeur automobile mondial.

(Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)