NISSAN

NOUVELLE ARRESTATION DE GHOSN, QUI DÉNONCE UNE "MANOEUVRE"

TOKYO - De nouveau arrêté jeudi matin sur ordre du parquet de Tokyo pour des soupçons d'enrichissement personnel, l'ancien président de Nissan, Carlos Ghosn, a dénoncé une "manoeuvre" et demandé l'aide du gouvernement français en clamant son innocence.

Les procureurs japonais soupçonnent l'ex-dirigeant d'avoir violé ses obligations professionnelles et d'avoir causé à Nissan des pertes financières de cinq millions de dollars (4,45 millions d'euros) entre décembre 2015 et juillet 2018.

Carlos Ghosn avait été remis en liberté le 6 mars contre le versement d'une caution de neuf millions de dollars après 108 jours passés en détention.

Cette nouvelle arrestation, décrite par la télévision publique NHK comme très inhabituelle pour une personne remise en liberté sous caution près d'un mois auparavant, serait en lien avec des paiements suspects effectués à un partenaire commercial de l'alliance Renault-Nissan à Oman, au Moyen-Orient.

Elle survient au lendemain d'un message publié sur Twitter dans lequel Ghosn annonçait la tenue d'une conférence de presse le jeudi 11 avril pour "dire la vérité" sur les accusations dont il fait l'objet.

---

LONDRES POURRAIT DEMANDER UN LONG REPORT DU BREXIT

LONDRES - Les discussions entre les représentants de Theresa May et du Parti travailliste, principale force d'opposition, se sont poursuivies jeudi et reprendront vendredi avec l'objectif de débloquer la paralysie autour du Brexit.

D'après un porte-parole de Downing Street, les équipes de négociation ont eu quatre heures et demie de "discussions techniques détaillées et productives".

Theresa May, qui a rencontré la veille le chef de file du Labour, Jeremy Corbyn, cherche à définir une solution que les élus travaillistes puissent soutenir à la Chambre des communes d'ici le sommet européen extraordinaire du 10 avril.

Il n'est plus possible d'exclure la possibilité que le Royaume-Uni participe aux élections européennes du mois prochain, a indiqué jeudi le ministre britannique du Brexit, Stephen Barclay, évoquant une perspective de nature à accentuer la crise politique au Royaume-Uni.

La Première ministre Theresa May a fait savoir qu'elle ne souhaitait pas que son pays participe à ce scrutin mais une telle option pourrait être difficile à éviter si les députés n'approuvent pas son Accord de retrait.

La Chambre des communes a adopté mercredi soir par 313 voix contre 312 un amendement demandant à May d'obtenir un report du Brexit afin d'éviter le risque d'une sortie de l'Union européenne sans accord au 12 avril.

LE POINT sur les négociations du Brexit

LA CHRONOLOGIE des négociations du Brexit

---

HAFTAR ORDONNE À SES FORCES DE MARCHER SUR TRIPOLI

TRIPOLI/BENGHAZI - Le maréchal Khalifa Haftar, chef de l'armée nationale libyenne (ANL), a ordonné jeudi à ses troupes de marcher sur Tripoli, à la suite de la prise de la ville de Gharyan, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale libyenne.

Il donne cet ordre à ses hommes dans une vidéo intitulée "Opération pour libérer Tripoli" et diffusée sur internet.

Les forces du maréchal Haftar ont annoncé en milieu de journée avoir pris le contrôle de Gharyan.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée en deux: le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, siège à Tripoli, tandis qu'un gouvernement parallèle, soutenu par Khalifa Haftar, dirige l'est du pays.

Après avoir récemment étendu son contrôle sur le sud de la Libye, l'ANL s'est dirigée vers l'ouest du pays et a affronté mercredi soir à Gharyan des combattants du Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Fayez al Serraj.

Arrivé mercredi à Tripoli pour tenter de relancer les négociations, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties à mettre fin aux affrontements. "Il n'y a pas de solution militaire. Seul le dialogue entre Libyens peut résoudre les problèmes libyens. Je lance un appel au calme et à la retenue et je me prépare à rencontrer les dirigeants du pays", a-t-il dit.

---

TRUMP VA S'ENTRETENIR AVEC LE NÉGOCIATEUR DE PÉKIN

WASHINGTON - Le président américain Donald Trump va s'entretenir ce jeudi soir avec le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui mène pour la Chine les négociations commerciales avec les Etats-Unis et se trouve actuellement à Washington pour un nouveau cycle de discussions.

D'après son emploi du temps communiqué mercredi soir par la Maison blanche, l'entretien est prévu à 16h30 (20h30 GMT) dans le Bureau ovale.

La Maison blanche a démenti jeudi des informations de presse selon lesquelles la date d'un sommet entre Donald Trump et Xi Jinping, le président chinois, serait annoncée à l'issue de cette réunion, laissant entrevoir une issue imminente des négociations.

Un nouveau cycle de discussions de trois jours s'est ouvert mercredi à Washington, sous la conduite côté américain du représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, et du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.

---

L'ÉQUIPAGE DU BOEING D'ETHIOPIAN A RESPECTÉ LES PROCÉDURES

ADDIS ABEBA - Les pilotes du Boeing 737 MAX d'Ethiopian Airlines qui s'est écrasé le 10 mars non loin d'Addis Ababa ont respecté les procédures d'urgence pour tenter de garder le contrôle de l'avion, a déclaré jeudi Dagmawit Moges, la ministre des Transports éthiopienne, à l'occasion de la présentation du premier rapport traitant de l'accident.

"Le personnel a effectué toutes les procédures (...) fournies par le constructeur mais n'a pas été en mesure de contrôler l'avion", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.

Le rapport devrait être publié d'ici vendredi.

Il suggère que le constructeur américain revoie son système de contrôle de vol et que les autorités de l'aviation confirment que le problème a bien été résolu avant d'autoriser à nouveau ce type d'appareil à voler.

Tous les 737 MAX sont cloués au sol depuis la catastrophe aérienne d'Ethiopian Airlines, survenue cinq mois après l'accident d'un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air, qui a fait 189 morts.

---

VERS UN ENCADREMENT LÉGISLATIF DES RETRAITES CHAPEAUX

PARIS - Une série de dispositions législatives visant à encadrer de façon contraignante les retraites-chapeaux vont être prises dans le cadre de la loi sur les entreprises en cours de discussion au Parlement, a annoncé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

"Je ramènerai à 30% du salaire du dirigeant (contre 45% actuellement-NDLR) le montant maximum de la retraite-chapeau, et cette disposition (...) deviendra une disposition législative", a déclaré Bruno Le Maire sur BFMTV.

"Ce sera dans les prochaines semaines sur la base d'une ordonnance (...) prévue dans la loi Pacte", a-t-il ajouté en référence au projet de loi issu du plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises en cours de discussions au Sénat.

---

LOI ANTI-CASSEURS

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL CENSURE UN ARTICLE CLÉ

PARIS - Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi la censure d'un article emblématique de la loi "anti-casseurs" relative aux interdictions administratives de manifester.

"L'article 3 de la loi visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations est contraire à la Constitution", annonce l'instance dans sa décision publiée sur son site internet.

Inspiré notamment des mesures "anti-hooligans", cet article autorisait les préfets à interdire de manifestation "par arrêté motivé" toute personne "à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d'une particulière gravité pour l'ordre public".

Adopté début février à l'Assemblée malgré une fronde de la gauche et les doutes d'une partie de la majorité, puis voté conforme début mars au Sénat, le texte a fait l'objet d'un recours devant les "Sages" de la part de plusieurs groupes d'opposition, mais aussi d'Emmanuel Macron lui-même pour vérifier sa conformité avec la Loi fondamentale.

---

EHPAD: L'INTOXICATION ALIMENTAIRE, HYPOTHÈSE PROBABLE

TOULOUSE - L'hypothèse de l'intoxication alimentaire semble se confirmer dans la mort des cinq résidents de l’Ehpad "La Chêneraie" décédés entre dimanche soir et lundi matin, a annoncé jeudi le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari.

"L'hypothèse d'une intoxication alimentaire semble être confortée par les premiers résultats d'analyse", a indiqué le chef du parquet.

Pour autant, le chef du parquet a précisé que, s'agissant des cinq victimes décédées, il n'y avait pas de manière définitive et formelle une détermination de la cause de la mort.