TOKYO, 7 janvier (Reuters) - Les autorités japonaises ont sollicité le soutien de leurs homologues libanaises dans le dossier Ghosn et déploré la fuite "regrettable" de l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan sans toutefois donner de précision sur la teneur de leur requête.

Carlos Ghosn a fui au Liban en début de semaine dernière pour se soustraire à un système judiciaire japonais qu'il qualifie de "partial" et devant lequel il était censé répondre de malversations financières.

Interrogé mardi sur les intentions des autorités japonaises, un haut responsable du ministère de la Justice a déclaré que le Japon examinait les dispositions de la législation libanaise sur l'immigration pour tenter d'y déceler un moyen d'obtenir un retour du fugitif, tout en reconnaissant que les chances d'extradition de Carlos Ghosn étaient extrêmement minces, le Liban n'extradant pas ses propres ressortissants.

L'ancien homme d'affaires a prévu de s'exprimer mercredi devant la presse et il devrait saisir cette opportunité pour préciser les griefs qu'il a déjà exprimés à l'encontre à l'égard de Nissan depuis son arrestation en novembre 2018.

Carlos Ghosn a déclaré le week-end dernier à une journaliste de Fox Business qu'il détenait des "preuves" et des documents montrant qu'une manoeuvre a été ourdie au plus haut de l'appareil étatique japonais pour "l'évincer" parce qu'il avait l'intention de fusionner Renault et Nissan. (Chang-Ran Kim, Chris Gallagher, David Dolan, Junko Fujita et Sam Nussey, version française Nicolas Delame, édité par Henri-Pierre André)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co., Ltd., Renault