(Ajoute citations)

PARIS, 7 janvier (Reuters) - A la veille d'une conférence de presse attendue de Carlos Ghosn, les avocats de l'ancien président de Nissan ont rejeté mardi la conduite et les conclusions de l'enquête interne menée par le groupe japonais contre leur client.

Nissan a déclaré mardi dans un communiqué que son enquête interne "solide et approfondie" avait permis de découvrir un nombre important de fautes graves commises par Carlos Ghosn à la tête du constructeur automobile.

L'affirmation de Nissan selon laquelle cette enquête a été minutieuse est une "grossière déformation de la vérité", répondent les avocats dans un communiqué.

Selon eux, cette enquête biaisée visait d'abord à empêcher Carlos Ghosn d'intégrer davantage Renault et Nissan, qui menaçait l'indépendance de Nissan.

"Les faits démontrent que cette enquête n'a jamais eu pour but de découvrir la vérité; elle a été lancée et conduite dans le but prémédité d'abattre Carlos Ghosn pour l'empêcher de pousser plus loin l'intégration de Nissan et Renault, qui menaçait l'indépendance de Nissan, l'une des sociétés emblématiques du Japon", estiment les avocats.

Ils ajoutent que Nissan n'a jamais songé à interroger une seule fois Carlos Ghosn lors de son enquête, dont elle n'a jamais communiqué les conclusions.

Dans son communiqué, Nissan déclare qu'il continuera à prendre les mesures légales appropriées pour que Carlos Ghosn soit redevable du tort qu'il a causé à Nissan.

Carlos Ghosn, qui a fui au Liban la semaine dernière, a prévu de s'exprimer mercredi devant la presse et il devrait saisir cette opportunité pour préciser les griefs qu'il a déjà exprimés à l'encontre de Nissan depuis son arrestation en novembre 2018.

"Il va s'expliquer, faire éclater la vérité. Pas une seconde je n'ai douté de mon mari, victime d'un complot industriel et de la guerre entre Renault et Nissan", déclare son épouse Carole Ghosn, interrogée par Le Parisien. (Jean-Stéphane Brosse)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co., Ltd., Renault