(Actualisé avec nouvelle source, précisions)

PARIS, 9 juin (Reuters) - Renault a fait part de son intention de bloquer la réforme de la gouvernance de Nissan , entachée par le scandale Ghosn, à moins d'être mieux représenté dans les différents comités du conseil du constructeur japonais, à déclaré dimanche une source proche du groupe français à Reuters.

Renault, qui contrôle 43,4% du groupe japonais, a informé dans une lettre adressée à Nissan par son président, Jean-Dominique Senard, qu'il prévoyait de s'abstenir lors du vote de cette réforme de la gouvernance en assemblée générale, avait indiqué auparavant le Financial Times sur son site internet https://on.ft.com/2KBFkgJ.

Cette abstention de Renault bloquerait de fait l'adoption de cette réforme, qui doit obtenir la majorité des deux tiers pour être approuvée.

Une porte-parole de Renault n'était pas joignable dans l'immédiat et un porte-parole de Nissan n'était pas joignable à cette heure au Japon.

Cette source a précisé à Reuters que la lettre de Senard traduisait l'inquiétude de Renault d'être sous-représenté au sein des comités de Nissan, dont la création a été décidée à la suite de l'arrestation en novembre dernier de l'ancien patron de Nissan et Renault Carlos Ghosn, accusé de malversations financières, ce qu'il conteste.

"Ce n'est pas une abstention définitive, et la position de Renault peut encore évoluer", a observé cette source. "Mais au jour d'aujourd'hui, Renault n'a pas l'assurance d'être correctement représenté dans les différents comités, au regard de sa position de principal actionnaire de Nissan."

(Kanishka Singh à Bengalore et Laurence Frost à Paris, version française Jean-Michel Bélot, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault