TOKYO, 15 juin (Reuters) - Nissan envisage d'attribuer à Renault plusieurs sièges au sein des comités statutaires qu'il va mettre en place dans le cadre de la restructuration de sa gouvernance, rapporte vendredi l'agence de presse Kyodo, après que le constructeur français a fait part ce mois-ci de son mécontentement à son partenaire japonais.

Renault a laissé entendre qu'il bloquerait l'adoption des réformes de gouvernance de Nissan s'il n'était pas mieux représenté dans la nouvelle organisation.

Dans une lettre que la marque au losange a envoyée à son partenaire, un document que Reuters a pu consulter, Renault estime que la nouvelle structure de gouvernance élaborée par Nissan - qui comprend notamment des comités statutaires composés d'administrateurs pour la plupart indépendants - pourrait diluer son influence.

Selon Kyodo, qui cite des sources proches du dossier, la firme japonaise envisage désormais d'inclure des dirigeants de Renault dans le comité de nominations et dans le comité d'audit.

La création de ces comités a été décidée après l'arrestation en novembre dernier au Japon de l'ancien patron du constructeur japonais et de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, accusé de malversations financières qu'il conteste.

Le système à trois comités avait été recommandé en mars dernier par une équipe indépendante désignée par Nissan après l'arrestation de Ghosn. Selon la proposition d'alors, Renault était libre ou non de siéger au comité de nominations mais pas à celui des rémunérations ni à celui d'audit. (Ayai Tomisawa; Jean Terzian pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault