Tokyo (awp/afp) - Nissan, touché au cours des derniers mois par un scandale lié à l'inspection de ses véhicules au Japon, a annoncé vendredi avoir découvert de nouveaux problèmes et va rappeler les voitures affectées, au nombre d'environ 150.000.

Ce chiffre vient s'ajouter au 1,15 million d'automobiles convoquées au garage depuis la révélation à l'automne 2017 de mauvaises pratiques dans les contrôles menés au sein des usines de l'archipel.

Le rappel, qui sera officiellement notifié le 13 décembre, est "limité au Japon", a précisé le constructeur japonais dans un communiqué.

Dès novembre 2017, Nissan avait présenté des "contre-mesures" pour mettre fin à cette situation. Mais l'été dernier, il avait admis la falsification de valeurs lors de tests destinés à mesurer l'économie de carburant et les émissions de gaz d'échappement.

Nissan a assuré que cette fois, "l'ensemble des problèmes avaient été éliminés", selon les déclarations de Seiji Honda, vice-président du groupe, lors d'une conférence de presse au siège de Yokohama (banlieue de Tokyo).

Le constructeur a redit accorder "une grande importance dans la mise en place des 77 mesures" présentées en septembre dernier, dans le cadre d'un investissement plus large de 170 à 180 milliards de yens sur les six prochaines années" (plus d'1,3 milliard d'euros).

"Les deux problèmes ont une cause commune: une très faible conscience de la gravité de la violation des règles d'inspection", avait à l'époque déploré un dirigeant du constructeur, mettant en cause "une focalisation sur la réduction des coûts" aux dépens de "la sécurité, la qualité, l'environnement".

C'est une mauvaise nouvelle de plus pour Nissan qui traverse une phase difficile avec l'arrestation le 19 novembre de Carlos Ghosn, révoqué dans la foulée de la présidence du conseil d'administration sur des soupçons de malversations financières.

Dans le cadre de cette affaire, le bureau des procureurs de Tokyo a décidé d'inculper, probablement lundi, M. Ghosn ainsi que le groupe Nissan en tant qu'entité morale, selon des informations du quotidien économique Nikkei.

afp/jh