TOKYO/PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le conseil d'administration du constructeur automobile japonais Nissan Motor, partenaire d'alliance de Renault, se réunit lundi afin de discuter du possible remplacement de son directeur général, Hiroto Saikawa et, si ces discussions aboutissent, les administrateurs pourraient lancer la procédure officielle de recherche d'un remplaçant, ont indiqué des personnes proches des projets du conseil.

Hiroto Saikawa a déclaré lundi, avant la réunion, qu'il souhaitait que le conseil mette en place un plan de succession "le plus tôt possible".

Selon une des personnes proches des projets du conseil d'administration, Hiroto Saikawa pourrait présenter sa démission lors de la réunion. Interrogé sur son éventuel départ, Hiroto Saikawa a indiqué avoir l'intention depuis longtemps de céder les rênes à la génération suivante. Il a refusé de fournir davantage de précisions.

La direction de Nissan est sur la sellette depuis l'arrestation de son ancien président, Carlos Ghosn, qui était alors également PDG de Renault et est accusé d'avoir dissimulé une partie de sa rémunération aux autorités japonaises.

Le comité des nominations du conseil de Nissan a présenté le plan de succession à l'ensemble des administrateurs lundi, selon les personnes proches des projets du conseil. Si ce plan est approuvé, le comité commencera à rechercher des candidats au poste de directeur général, à la fois au sein de Nissan et à l'extérieur de l'entreprise.

Le comité a déjà dressé une liste de dix candidats potentiels, mais le conseil d'administration a indiqué jusqu'à présent qu'il préférerait que le prochain directeur général travaille déjà chez Nissan, a indiqué une des sources. Parmi les candidats internes au poste de directeur général se trouvent Makoto Uchida, le patron du groupe en Chine, et Jun Seki, qui est chargé du redressement du constructeur, a précisé une autre source.

Sous pression depuis des mois, le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a annoncé jeudi dernier qu'il restituerait une partie de sa rémunération basée sur la performance après que les commissaires aux comptes du constructeur automobile japonais ont estimé que le montant était trop élevé. Le dirigeant a touché un trop-perçu de quelque 400.000 euros.

Un porte-parole de Nissan a indiqué que le conseil d'administration discuterait lundi de l'enquête sur les activités de Carlos Ghosn ainsi que du problème de la rémunération basée la performance. Il a refusé de fournir de plus amples détails.

-Sean McLain et Nick Kostov, The Wall Street Journal

(Version française Valérie Venck) ed: DID

Agefi-Dow Jones The financial newswire