Les deux constructeurs ont déjà des productions croisées dans les fourgons - Renault fabrique en France le Nissan NV300 sur la base de son Trafic, le Nissan NV400 sur l'architecture du Master et son nouveau pick-up Alaskan est dérivé du Nissan Navara - mais l'objectif est d'aller plus loin.

"L'association entre Renault et Nissan, enrichie d'une nouvelle collaboration bientôt avec Mitsubishi Motors au sein d'une division unique, va permettre à l'alliance de stimuler les ventes et de réaliser davantage de synergies", déclare le PDG Carlos Ghosn cité dans un communiqué.

Nissan est très connu pour ses pick-ups Navara et Frontier, tandis que Renault est leader en Europe depuis près de vingt ans avec son Kangoo et son Master.

La nouvelle division, qui gérera aussi les plateformes des SUV Patrol et Armada de Nissan, sera confiée à compter du 1er avril à Ashwani Gupta, actuellement directeur de la division véhicules utilitaires de Renault.

Au salon de l'automobile de Genève, Trevor Mann, directeur général adjoint de Mitsubishi, avait dit à Reuters que le groupe et sa nouvelle maison-mère Nissan envisageaient de produire en commun des pick-ups dans le Sud-Est asiatique.

En 2016, le groupe Renault - avec le russe Avtovaz, dont il consolide désormais les ventes - a commercialisé 443.931 utilitaires dans le monde, Nissan 815.490 et Mitsubishi 248.000, pour moitié des pick-up Triton, soit un total cumulé supérieur à 1,5 million de véhicules vendus l'an dernier.

(Gilles Guillaume, édité par Pascale Denis)

Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd