Zurich (awp) - Litasco, filiale suisse de négoce du géant pétrolier moscovite Lukoil, est pour la troisième année consécutive le premier acheteur de pétrole exporté par la Russie. Selon un classement publié mercredi par Forbes dans son édition russe, l'entreprise a acheté au cours de 2017 35,9 millions de tonnes de brut pour 13 milliards de dollars, sur les 252,8 millions de tonnes exportées sur l'ensemble de l'année par la Russie.

Comme on pouvait s'y attendre, la majeure partie de ces acquisitions a été réalisée auprès de la maison-mère Lukoil. Toutefois, comme le géant russe a mis en vente son unité commerciale, et si Litasco finit entre les mains d'un négociant global - une option plausible selon Forbes - le classement a de bonnes chances de se retrouver bouleversé au terme de l'année en cours.

Avec 28,9 millions de tonnes pour un montant de 11 milliards de dollar, la deuxième place revient au chinois Chinaoil, au bénéfice de contrats d'approvisionnement à long terme auprès de l'autre géant pétrolier russe Rosneft, dont la filiale de trading a raflé la médaille de bronze au singapourien Trafigura, qui a glissé hors du top 10 de ce classement.

Forbes signale également l'entrée au classement, à la neuvième position, de QHG Trading, une coentreprise détenue à parts égales par le géant zougois des matières premières Glencore et l'investisseur qatari QIA.

Créé début janvier 2017, le consortium a acheté 7,7 millions de tonnes de pétrole russe pour 2,6 milliards de dollars. Il a conclu un contrat d'approvisionnement de cinq ans avec Rosneft, qui s'est engagé à lui fournir entre 4,5 et 11,0 millions de tonnes par année, soit 19,5% de sa production.

Si les volumes de pétrole russe exportés ont très légèrement baissé (-2 millions de tonnes, sur 546,8 millions extraits), la valeur cumulée des transactions réalisées par les 20 principaux acheteurs - qui représentent 85% des volumes vendus - a grimpé à 78,3 milliards de dollars en 2017, contre 61,5 milliards en 2016.

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