Londres/Moscou (awp) - Le géant pétrolier russe Lukoil envisage de vendre sa filiale suisse Litasco. Selon des sources industrielles citées par Reuters, la décision serait due aux nouvelles sanctions américaines contre la Russie, qui vont rendre plus difficile la levée de fonds pour le trader basé à Genève.

Le directeur général (CEO) de Lukoil, Vagit Alekperov, a confirmé jeudi l'information à l'agence russe Interfax, précisant que le conseil d'administration s'exprimera à ce sujet en novembre.

"Une des raisons derrière cette idée de vente ce sont les sanctions", a confié à Reuters une source sous couvert d'anonymat. Selon elle, l'opération permettrait également de transférer une grande partie du fonds de roulement depuis les activités de négoce à des projets d'extraction en Sibérie.

Les sources n'ont pas précisé le montant que Lukoil pourrait tirer de la vente de Litasco, un des leaders du négoce énergétique au niveau mondial, mais Reuters rappelle que la valeur comptable des concurrents se situe entre 2 mrd et 6 mrd USD.

Si elle se concrétise, la vente de Litasco sera une nouvelle preuve du degré de complication induit par les récentes sanctions américaines pour l'octroi de prêts à des entreprises russes - publiques et privées - qui touchent des entités à l'étranger même indirectement liées à la Russie.

En 2016, Litasco a négocié 3,2 mio de barils par jour de pétrole et de produits raffinés. Créée en 2000, l'entreprise basée à Genève a pour activité principale la vente des produits de Lukoil à travers le monde. Initialement concentrée sur le marché européen, elle a ces dernières années étendu ses opérations aux Etats-Unis, en Asie et en Afrique.

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