Rosneft, KazMunayGaz mais aussi la compagnie azerbaïdjanaise Socar, l'italienne Eni, la chinoise CNPC et le spécialiste américain des services géologiques Neos ont signé l'an dernier le protocole d'accord sur le projet Eurasia, qui prévoit des forages de jusqu'à 15 km de profondeur dans une zone géologique appelée la dépression caspienne, dans l'ouest du Kazakhstan.

Le Kazakhstan estime que le sous-sol de la zone pourrait renfermer jusqu'à 60 milliards de tonnes de pétrole. Les coûts de démarrage du projet, y compris le forage du premier puits, sont évalués à 500 millions de dollars (425 millions d'euros).

Rosneft, signataire du protocole d'accord, a informé le gouvernement kazakh qu'il quittait le projet, a déclaré à Reuters Alexandre Deniakine, directeur générale de KMG-Eurasia, la filiale de KazMunayGaz dédiée à Eurasia.

Le groupe russe s'est refusé à tout commentaire lundi.

Shell a dans le même temps fait connaître sa décision de rejoindre le projet, qui reste ouvert à de nouveaux participants jusqu'à la fin de l'année, a ajouté Alexandre Deniakine.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès du bureau local de Shell.

En raison de sa complexité technologique, le projet Eurasia pourrait dépasser en coûts Kachagan, le gisement en mer Caspienne annoncé comme le plus prometteur du monde et dans lequel les membres du consortium chargés de l'exploiter ont englouti plus de 50 milliards de dollars.

(Mariya Gordeyeva, avec la contribution de Vladimir Soldatkine à Moscou, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Eni, NK Rosneft' PAO