La fin d’année 2016 s’est finalement avérée moins mauvaise que prévu pour le secteur des équipementiers télécoms. Une semaine après la présentation par Ericsson de comptes moins dégradés qu’anticipé, son concurrent Nokia a fait de même ce matin. En conséquence, l’action de l’équipementier finlandais affiche la plus forte hausse de l’indice CAC 40 avec un gain de 2,94% à 4,347 euros. Pénalisé par une baisse de ses marchés, son chiffre d’affaires a reculé de 13% sur les trois derniers mois de l’année à 6,715 milliards d’euros. Il est légèrement inférieur au consensus de 6,766 milliards.

Les activités de réseaux, qui représentent l'essentiel des ventes de Nokia, ont en revanche réservé une bonne surprise aux investisseurs au niveau de leurs résultats du quatrième trimestre. Leurs revenus ont baissé de 14% à 6,07 milliards d'euros et leur bénéfice opérationnel de 22% à 854 millions d'euros, mais les analystes étaient encore plus pessimistes. Ils visaient en effet une marge opérationnelle de 11,7%, or celle-ci est ressortie à 14,1% contre 15,5% un an plus tôt.

Les analystes expliquent cette rentabilité supérieure aux attentes par les réductions de coûts permises par l'intégration d'Alcatel-Lucent. 550 millions d'euros d'économies ont été réalisées cette année, à comparer avec un objectif de 400 millions.

Nokia vise 250 millions d'euros d'économies en 2017

S'agissant de ses perspectives 2017, le groupe finlandais a confirmé les chiffres communiqués en novembre. Sa division réseaux devrait connaître une baisse de son activité en ligne avec celle de ses marchés, soit environ 2%, et afficher une marge opérationnelle comprise entre 8% et 10%. Elle s'est élevée à 8,9% en 2016, dans le haut de sa fourchette d'objectifs de 7% à 9%.

Nokia continuera de bénéficier cette année de l'intégration d'Alcatel-Lucent. Le groupe a ainsi confirmé son objectif de 1,2 milliard d'euros d'économies annuelles en 2018 grâce ce rapprochement, dont 250 millions en 2017.

La performance de Nokia au quatrième trimestre montrant à quel point le groupe est prudent sur ses perspectives, Oddo anticipe un relèvement du consensus, actuellement de 8,3% pour la rentabilité opérationnelle des réseaux.