Si le principal marché de Nokia, celui des équipements télécoms, est morose en 2017, son autre activité, la gestion des brevets, a connu une année bien plus favorable. Après avoir signé des accords de licences de brevets avec Apple fin mai et Xiaomi en juillet, le groupe finlandais vient de remporter une victoire juridique contre le groupe électronique coréen LG Electronics dans ce domaine. Le jour même où Nokia n’est plus membre ni du CAC 40, ni du SBF 120, l’action progresse de 1,12% à 5,235 euros grâce à cette nouvelle.

Ce différend étant réglé, le concurrent d'Ericsson commencera à enregistrer au troisième trimestre des revenus liés au versement par LG Electronics de royalties pour ses brevets dans les smartphones. L'équipementier télécoms finlandais recevra par ailleurs un versement exceptionnel correspondant à des ventes passées qu'il n'a pas comptabilisées en raison de ce différend. Nokia possède un important portefeuille de brevets dans la téléphonie mobile qu'il a conservé lors de la cession de cette activité à Microsoft en 2014.

Aucun montant n'a été communiqué, mais Credit Suisse estime que cet accord représente entre 20 et 40 millions d'euros par an de revenus pour Nokia, soit autant de résultat opérationnel. Le consensus de ce dernier pourrait donc être rehaussé de 1%/2% pour 2017 et de 1% à 1,5% pour 2018. Le versement exceptionnel pourrait atteindre 100 millions d'euros, qui viendraient remplir un peu plus les coffres de Nokia dont la trésorerie nette représentait 4 milliards d'euros au 30 juin. La société devrait d'ailleurs dévoiler des mesures de redistribution à ses actionnaires lors de la publication des résultats du troisième trimestre planifiée le 26 octobre.

Mais pour Credit Suisse, l'annonce d'aujourd'hui met en plus en exergue la qualité des brevets du groupe dans la téléphonie. Un atout qu'il pourrait en particulier faire valoir auprès des fabricants chinois de smartphones. Y compris Xiaomi, les six plus importants vendront 575 millions d'appareils en 2017.