Helsinki (awp/afp) - L'équipementier télécoms finlandais Nokia a annoncé vendredi avoir renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre grâce à une meilleure gestion des coûts, et ajuste à la hausse ses prévisions 2020, en dépit d'une baisse des ventes en raison de l'épidémie de Covid-19.

"Nokia a enregistré une forte amélioration au deuxième trimestre, avec une rentabilité meilleure que prévu, une amélioration significative de la trésorerie", s'est félicité dans le rapport le PDG sortant du groupe Rajeev Suri, qui quittera samedi ses fonctions. Pekka Lundmark, actuel président-directeur général du groupe finlandais d'énergie Fortum, prendra sa relève.

Le bénéfice net trimestriel de Nokia s'est affiché à 94 millions d'euros (101,4 millions de francs suisses), contre une perte de 193 millions au deuxième trimestre 2019, en dessous toutefois du consensus des analystes compilé par le fournisseur de données financières Factset, qui tablait sur un bénéfice de 142 millions d'euros.

Et si le chiffre d'affaires trimestriel s'est contracté de 10,6%, à 5 milliards d'euros, là où les analystes attendaient 5,25 milliards, Nokia explique que ses ventes ont été "touchées par le Covid-19 et une dynamique particulière en Chine".

"Au deuxième trimestre 2020, nous estimons que le Covid-19 a eu un impact net négatif d'environ 300 millions d'euros sur notre chiffre d'affaires net", précise le groupe.

Engagé dans une chasse aux coûts destinée à compenser la trajectoire sinusoïdale de son activité, Nokia redresse graduellement sa rentabilité.

Le marge opérationnelle calculée sans tenir compte de la norme comptable IFRS s'est élevée à 8,3% à l'issue du trimestre, contre une marge de 7,9% enregistrée un an plus tôt.

Pour l'ensemble de l'année, l'équipementier escompte une marge opérationnelle d'environ 9,5% (contre 9% annoncé précédemment) - avec une variation de plus ou moins 1,5 point - et un flux de trésorerie "clairement positif" (contre un flux "positif" anticipé au premier trimestre).

Par ailleurs Nokia, qui a peiné à se positionner sur le créneau de la 5G, théâtre d'une féroce bataille avec ses concurrents directs, le suédois Ericsson et le chinois Huawei, dit avoir signé 83 contrats avec des opérateurs pour des équipements 5G.

Ericsson avait déclaré le 17 juillet avoir signé un total de 99 contrats.

afp/al