TOKYO, 27 juin (Reuters) - Le directeur général de Nomura Holdings, Kenichi Watanabe, a vu son mandat à la tête de la banque d'investissement renouvelé mercredi, à l'issue d'une assemblée générale des actionnaires chahutée, les investisseurs s'interrogeant sur la chute du titre du courtier et sa gestion d'un scandale de délits d'initiés qui ternit sa réputation.

Nomura a reconnu ce mois-ci que certains de ses collaborateurs avaient fourni des informations confidentielles à des clients sur des augmentations de capital de trois entreprises que la banque garantissait.

"Il y a bien eu des fuites d'informations confidentielles provenant de Nomura dans trois cas de délit d'initiés", a déclaré Kenichi Watanabe, qui s'exprimait publiquement sur le sujet pour la première fois depuis l'éclatement du scandale en mars.

"Nous avons causé des soucis et des difficultés et pour cela je voudrais présenter humblement mes excuses", a-t-il ajouté.

Les actionnaires ont également approuvé la nomination de 12 autres administrateurs, dont le président du conseil d'administration, Nobuyuki Koga.

La société de conseil en vote par procuration Institutional Shareholder Services (ISS) avait recommandé aux actionnaires de Nomura de se prononcer contre le renouvellement des mandats de Watanabe et de Koga, estimant qu'ils devaient être tenus pour responsables du scandale des délits d'initiés.

Nomura a vu sa capitalisation boursière fondre de près de moitié depuis que Kenichi Watanabe en a pris les rênes il y a quatre ans, une contre-performance comparable toutefois à celle de ses grands concurrents américains Morgan Stanley ou Goldman Sachs.

L'action Nomura a terminé la séance de mercredi en hausse de 2,18% à 281 yens, alors que l'indice Nikkei a fini sur un gain de 0,77%. (Emi Emoto et Nathan Layne, Marc Joanny pour le service français, édité par Natalie Huet)