Stockholm (awp/afp) - La première banque nordique, Nordea, a dégagé au deuxième trimestre un bénéfice net meilleur qu'attendu, en hausse de 46%, sous l'effet d'une légère progression de ses revenus et de ses mesures d'économie, a-t-elle annoncé jeudi.

Le bénéfice net est ressorti à 1 milliard d'euros contre 740 millions sur la période avril-juin de 2017.

Le produit net bancaire s'est apprécié de 5% sur un an, à 2,5 milliards, inférieur, lui, aux prévisions des analystes, alors que les dépenses opérationnelles ont diminué de 12%, à 1,1 milliard.

Les banques nordiques souffrent depuis plusieurs années maintenant de taux d'intérêt historiquement bas. En Suède, le taux repo de la Riksbank, fixé à -0,50%, est négatif depuis février 2016.

Les résultats trimestriels de Nordea reflètent le faible niveau du loyer de l'argent avec un revenu net sur intérêts en repli de 9,5%, à 1 milliard d'euros.

"La conjoncture observée au début de l'année demeure, caractérisée par des taux d'intérêt historiquement bas, une relativement faible volatilité du marché et une accentuation des tensions macroéconomiques et politiques", a relevé le PDG de Nordea, Casper von Koskull.

"La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, mais aussi l'Europe, créent davantage d'incertitude pour l'économie mondiale. Dans les pays nordiques, nous percevons les signes que le cycle économique est en train d'atteindre un pic", a-t-il ajouté.

Nordea, dont le siège est à Stockholm, doit déménager en Finlande au cours de l'automne.

Ses actionnaires ont entériné en mars la proposition de la direction qui placera la banque en zone euro dans le cadre du projet de l'union bancaire européenne.

Nordea avait annoncé en septembre 2017 vouloir quitter Stockholm après que le gouvernement suédois eut affiché son intention d'augmenter de quelque 40% une taxe spéciale sur les banques destinée à mettre, selon lui, le pays à l'abri d'une future crise financière.

afp/rp