HELSINKI, 23 octobre (Reuters) - La banque suédoise Nordea n'a pas renoncé à l'idée d'un rapprochement avec la néerlandaise ABN Amro et espère une reprise de contact après les élections de mars 2017 aux Pays-Bas, a déclaré ce week-end son président.

Interrogé samedi par la télévision publique finlandaise YLE, Bjorn Wahlroos a confirmé avoir discuté récemment d'une possible fusion avec des représentants du ministère néerlandais des Finances et de l'agence des participations d'Etat NLFI, qui est l'actionnaire majoritaire d'ABN Amro depuis son sauvetage pendant la crise financière.

"Ce fut un contact très préliminaire", a-t-il dit. "Pour le moment il semble qu'il faudra attendre les élections législatives néerlandaises (prévues en mars)".

"Je pense qu'il est assez clair qu'à l'approche des élections il n'y a pas beaucoup d'enthousiasme au niveau gouvernemental pour un projet de cette ampleur."

A la suite d'informations de presse sur l'intérêt de Nordea, ABN et le gouvernement néerlandais avaient dit ne pas chercher d'acquéreur.

Bjorn Wahlroos, qui préside aussi le conseil d'administration de la société financière finlandaise Sampo et du groupe papetier UPM-Kymmene, a expliqué que Nordea cherchait à grossir après avoir investi plus d'un milliard d'euros dans ses infrastructures informatiques.

ABN Amro "complèterait bien" Nordea, la première banque de Scandinavie, a-t-il fait valoir. "Les Pays-Bas sont par beaucoup d'aspects un pays de type scandinave, ouvert, libéral, tourné vers les marchés (...). Cela donnerait une belle banque."

Il a ajouté avoir suggéré à ses interlocuteurs néerlandais que Nordea ne s'opposerait pas à un transfert de son siège vers les Pays-Bas en cas de fusion. (Jussi Rosendahl, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Nordea Bank AB, ABN AMRO Group