La situation politique en Italie est difficile avec une coalition à gauche qui pourrait s'effondrer d'ici un an, mais ni l'extrême gauche ni la droite ne veulent quitter la zone euro et respectent le cadre défini par la zone euro, rappelle Nordea AM dans ses Perspectives du quatrième trimestre 2019. Il reste donc le problème du risque crédit sous-jacent. La croissance de l'économie italienne est beaucoup trop lente par rapport à l'augmentation de son niveau d'endettement, ce qui rend la dynamique de la dette insoutenable.

Pourtant souligne le gérant, les Italiens épargnent beaucoup, comme en témoigne leur ratio de 2,6 % du compte courant par rapport au PIB. C'est également le cas pour l'ensemble de la zone euro. Une part importante de cette épargne sera investie dans des obligations où il sera possible d'obtenir un rendement et de la sécurité. Si on y ajoute le soutien de la BCE, on obtient un Carry Trade intéressant sur la courbe souveraine italienne ou BTP, indique Nordea AM.

Selon ce dernier, il existe d'autres façons d'exprimer cette opinion avec par exemple les obligations sécurisées et le crédit italien. Avec le temps, à mesure que la courbe souveraine s'aplatira davantage, l'économie finira par se redresser et le risque crédit diminuera, ce qui aidera les institutions financières et leur dette et soutiendra l'Italie. Ces positions peuvent être prises directement ou à travers des fonds exprimant cette position.