Nordea Asset Management considère que l’économie chinoise devrait rebondir au cours du second semestre 2020. L'asset manager estime que l'économie de l'empire du milieu est soutenue par l’accord commercial avec les Etats-Unis ainsi que les mesures prises par les autorités au sujet du désendettement des sociétés non financières. Dans son analyse, Sébastien Galy, stratégiste macro senior, estime que ce potentiel rebond de l'activité devrait profiter à l'Asie Pacifique, à l'Amérique latine, à l'Allemagne ainsi qu’aux valeurs de croissance américaines.

Nordea met en avant deux facteurs cycliques majeurs pour la croissance de l'économie chinoise.

D'une part la guerre commerciale avec les Etats-Unis pour laquelle la première phase de l'accord commercial entre les États-Unis et la Chine est assez négative du point de vue chinois mais qui aura probablement une durée de vie limitée. L'analyste estime cependant qu'elle pourrait devenir positive en termes de réduction des droits de douane et de diminution du degré d'incertitude économique.


D'autre part la diffusion du coronavirus. Celui-ci pourrait affecter très défavorablement la croissance (entre 1 et 1,5%). Néanmoins, une série de chocs positifs pourrait impacter favorablement l'économie dans les mois à venir et donc limiter l'effet négatif du coronavirus sur la croissance. Parmi ces mesures, les effets de l'assouplissement monétaire passé, en particulier le puissant ratio des réserves obligatoires, devraient être visibles d'ici 12 à 24 mois ou encore la déclaration du gouvernement affirmant qu'il améliorerait l'efficacité de sa politique fiscale. A cela s'ajoute le fait que l'inflation devrait commencer à diminuer à mesure que la crise sanitaire du porc s'estompe.

Sébastien Galy complète son analyse en précisant que l'effort de désendettement du secteur non financier ne doit pas être sous-estimé et qu'au fur et à mesure que les deux chocs économiques s'estompent, les bilans des établissements financiers s'amélioreront.

En conclusion Nordea Asset Management estime que l'ensemble de ces décisions, majoritairement d'ordre politique, conduiront certainement à un rebondissement de l'économie au second semestre 2020. La question est néanmoins désormais de savoir dans quels secteurs d'activité le virus de Wuhan (coronavirus) et les chocs de la guerre commerciale auront l'impact le plus extrême.