Oslo (awp/afp) - Le producteur norvégien d'aluminium a publié mercredi des résultats trimestriels nettement meilleurs qu'attendu malgré les difficultés persistantes d'une usine clé au Brésil, où une solution n'est toujours pas en vue.

À près de 2,7 milliards de couronnes (284,7 millions d'euros), le résultat d'exploitation sous-jacent, indicateur scruté de près par les marchés, progresse de 9,4% sur un an, porté par la hausse du prix des métaux et des effets de change favorables.

C'est beaucoup mieux qu'attendu par le consensus qui tablait sur un bénéfice de 2,1 milliards.

L'action Norsk Hydro s'adjugeait 1,49% dans les premiers échanges à la Bourse d'Oslo, s'offrant ainsi le luxe de mieux performer que l'indice principal du marché, en hausse de 0,92% au même moment.

Le groupe reste handicapé par les déboires d'Alunorte, la plus grande raffinerie d'alumine au monde, dans le nord du Brésil.

Détenu à 92,1% par Norsk Hydro, le site représente en temps normal environ 10% de la production mondiale, hors Chine, d'alumine, un composant (extrait de la bauxite) essentiel de l'aluminium.

Mais depuis mars, il ne produit plus qu'à 50% de ses capacités sur ordre des autorités brésiliennes qui accusent Alunorte d'être à l'origine de rejets toxiques dans l'eau de la municipalité de Barcarena, ce que le groupe norvégien dément.

"Nous continuons le dialogue avec les autorités dans le but de reprendre la production intégrale à Alunorte mais le timing reste incertain", a indiqué le directeur général de Norsk Hydro, Svein Richard Brandtzæg.

Malgré ces difficultés, le résultat d'exploitation de la division "bauxite et alumine" a augmenté de 66% sur un an, à 685 millions de couronnes, grâce à un bond de 55% du prix de l'alumine et aux effets de change.

En sens inverse, la division "aluminium primaire", c'est-à-dire de première fusion, a vu son résultat chuter de 34%, à 861 millions de couronnes, du fait du renchérissement des matières premières.

Globalement, le bénéfice net du groupe a reculé de 58% à 925 millions, pour un chiffre d'affaires qui bondit de 74%, à 39,8 milliards.

"Le marché de l'aluminium se resserre et nous tablons sur un déficit d'aluminium primaire sur le marché mondial en 2018", a souligné M. Brandtzæg, laissant ainsi entrevoir des perspectives prometteuses pour le groupe.

afp/jh