Oslo (awp/afp) - Le producteur norvégien d'aluminium Norsk Hydro a présenté mardi sa troisième perte trimestrielle consécutive du fait d'une baisse des prix et de l'impact d'une cyberattaque, mais ses résultats opérationnels sont meilleurs qu'attendu.

Au deuxième trimestre, le groupe a perdu 85 millions de couronnes (8,8 millions d'euros) contre un bénéfice net de 2,11 milliards de couronnes à la même période de l'an dernier, pour un chiffre d'affaires en recul de 5,7%, à 39,4 milliards.

Il a invoqué la baisse du prix de l'aluminium et de l'alumine, composant de base de l'aluminium, ainsi que les séquelles de la cyberattaque dont il a été la cible en mars.

Cette attaque au rançongiciel lui a coûté entre 250 et 300 millions de couronnes au deuxième trimestre --en plus des 300 à 350 millions déjà imputés aux résultats du premier trimestre--, des sommes qui devraient être ultérieurement remboursées, au moins en partie, par les assurances.

Indicateur scruté par les marchés, le bénéfice d'exploitation sous-jacent, qui exclut notamment effets de change, effets de stocks et éléments financiers exceptionnels, ressort à 875 millions de couronnes.

Ce chiffre est nettement inférieur à celui du deuxième trimestre 2018 (2,71 milliards) mais un peu au-dessus de consensus (858 millions).

En milieu de matinée, l'action s'adjugeait 4,63% à la Bourse d'Oslo.

La baisse des prix a été en partie compensée par des effets de change favorables ainsi que par le retour à la normale des activités au Brésil.

La justice brésilienne a levé le 20 mai les dernières restrictions imposées à Alunorte, la plus grande usine d'alumine au monde contrôlée par Norsk Hydro, obligée de ne produire qu'à 50% de ses capacités depuis le début 2018 à la suite d'accusations de rejets toxiques que le groupe dément.

Ces restrictions, qui avaient aussi impacté la fonderie d'aluminium Albras et la production de la mine de bauxite de Paragominas, ont lourdement pesé sur les performances du groupe et son cours en Bourse.

Alunorte est revenue à "80-85%" de ses capacités en juin, dans le haut de la fourchette attendue de 75 à 85%, s'est félicitée dans un communiqué la directrice générale Hilde Merete Aasheim, qui a pris les rênes de Norsk Hydro début mai.

afp/al