Le directeur financier, Geir Karlsen, assurera l'intérim le temps que le groupe norvégien recrute un nouveau DG, tandis que Bjørn Kjos deviendra conseiller auprès du président.

La compagnie aérienne a bouleversé le marché des vols long-courriers avec des billets transatlantiques à prix réduit, mais son développement rapide a engendré de lourdes pertes et une dette élevée. Elle a dû lever trois milliards de couronnes (311 millions d'euros) auprès de ses actionnaires plus tôt cette année.

"Bjorn a été la force motrice de l'entreprise. La grande question est maintenant de savoir si Norwegian Air peut poursuivre sur sa lancée s'il joue un rôle moins actif", écrit Bernstein dans une note adressée aux clients.

Norwegian Air a par ailleurs fait état d'un bénéfice net de 82,8 millions de couronnes norvégiennes au deuxième trimestre, contre 300,3 millions un an plus tôt, mais ce résultat est toutefois supérieur à celui de 76,2 millions de couronnes attendus en moyenne par cinq analystes, selon le consensus de Refinitiv.

Le groupe a abaissé son objectif de croissance de ses capacités dans une fourchette de 0 à 5%, contre 5 à 10% précédemment.

Le bénéfice avant intérêts, impôts, amortissements et coûts de restructuration ou de location (Ebitdar), hors "autres" pertes ou gains pour des éléments tels que les contrats de change et les contrats de carburant à terme, devrait atteindre 6 à 7 milliards de couronnes en 2019, contre 3,2 milliards en 2018, a-t-il indiqué.

L'action s'est retournée à la baisse et perdait près de 2% à la Bourse d'Oslo vers 7h45 GMT.

(Victoria Klesty et Gwladys Fouche; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Gilles Guillaume)

Valeurs citées dans l'article : Boeing Company (The), Norwegian Air Shuttle ASA