Paris (awp/afp) - Frédéric Collet, président de Novartis France, a été élu mardi soir à la présidence du Leem, la fédération professionnelle de l'industrie pharmaceutique, a annoncé la fédération mercredi.

Administrateur du Leem depuis 2018, M. Collet, 55 ans, succède à Philippe Tcheng, un haut responsable de Sanofi France qui avait été élu à la présidence en septembre 2018.

Frédéric Collet, qui était secrétaire du bureau du Leem, assurait déjà la présidence par intérim depuis février 2019, en raison de l'indisponibilité de M. Tcheng pour raisons de santé.

Après des fonctions dans l'industrie cosmétique, M. Collet a rejoint le groupe Novartis en 2009. Au sein du groupe suisse, il a successivement dirigé Ciba Vision (dispositifs médicaux pour l'ophtalmologie), puis Sandoz (génériques) avant de prendre la tête de la division Novartis Oncologie, dont il est directeur général.

Le nouveau président du Leem entend agir pour "que le patient dispose des innovations, des traitements dont il a besoin, dans les meilleures conditions de qualité, de délai et d'environnement", a-t-il déclaré à l'AFP.

M. Collet veut pour cela s'appuyer sur "la dynamique" qu'il observe en France dans le secteur des industries de santé. "Pour 60% des Français, la santé est la première préoccupation, avant l'emploi, c'est un signal fort", a-t-il estimé.

Il va aussi mettre l'accent sur les questions d'attractivité de la France, notamment en matière de recherche clinique.

"Le terreau est fertile et pour autant, nous avons perdu en attractivité par rapport à d'autres pays européens", a-t-il constaté.

"Aujourd'hui, la France représente 12% des essais cliniques. Nous avons perdu plus de 3 points dans la dernière période" par rapport à des pays comme l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie, a-t-il ajouté.

Le nouveau patron du Lee veut aussi une amélioration du délai de disponibilité des traitements innovants pour les patients en France. Il a rappelé l'objectif de descendre de plus de 500 jours à 180, ce qui mettrait la France dans la moyenne européenne.

"A long terme, nous devons être plus engagés, mieux positionnés, mieux identifiés, pour travailler avec les experts sur la transformation du système de santé qui sera nécessaire pour accueillir les nouveaux traitements", a ajouté M. Collet.

Le renouvellement de la présidence du Leem s'accompagne d'une refonte de la gouvernance de la fédération. Les commissions ont été axées sur des "priorités stratégiques" comme l'accès aux traitements innovants et le numérique et les données.

afp/jh