Hormis des freins conjoncturels ou ponctuels, les principaux indicateurs sont toujours au vert pour le M&A, estime Fabienne Cretin, head of Risk Arbitrage chez Candriam. Ainsi, le cash disponible pour des opérations de fusions et acquisitions reste très élevé. De plus, afin de se rémunérer, les activistes continuent d'exercer une pression non négligeable sur les entreprises pour qu'elles engagent des fusions ou des acquisitions et créent ainsi davantage de valeur.

Par ailleurs, ajoute Fabienne Cretin, entre construire un projet à partir de zéro et racheter une activité, la deuxième option est à la fois plus rapide et plus sûre, comme en semblent persuadés les acteurs du secteur pharmaceutique actuellement. Candriam prend comme exemples les rachats récents de Spark Therapeutics par Roche (pour un montant de 5 milliards de dollars) ou de The Medicines Company par Novartis pour 9,7 milliards de dollars.

Enfin l'ubérisation de pans entiers de l'économie incite les acteurs traditionnels à mettre la main sur les nouveaux challengers de la nouvelle économie afin de sauter dans l'ère numérique.

En d'autres termes, tous les catalyseurs d'une stratégie visant à capturer la valeur créée par des opérations de fusions et acquisitions sont encore bien présents, précise la head of Risk Arbitrage chez Candriam.

"On peut toujours imaginer le pire – une récession ou une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui, selon Candriam, n'auront pas lieu. En attendant qu'il advienne, le contexte reste favorable à tout investisseur souhaitant diversifier son portefeuille en s'exposant au M&A", conclut Fabienne Cretin.