Zurich (awp) - Novartis fait face au Royaume-Uni à une appréciation négative de la part des services sanitaires (NICE) pour son nouveau médicament Aimovig, y compris en quatrième ligne de traitement contre la migraine chronique. L'agence émet des doutes sur la supériorité de ce traitement par rapport à d'autres options thérapeutiques, ainsi que sur le profil de coût établi par le laboratoire rhénan.

Le gendarme britannique des substances pharmaceutiques reconnaît dans une prise de position intermédiaire jeudi que l'erenumab - soit la substance active de l'Aimovig - fonctionne pour les patients ayant déjà essayé trois autres types de traitement mieux que la meilleure des options qui leur reste. La constatation vaut surtout pour la formulation de 140 mg, mais aussi et dans une moindre mesure pour celle de 70 mg.

En mode prophylaxique toutefois, le dosage de 140 mg peut fonctionner mieux que les meilleures options actuellement disponibles, mais pas celui de 70 mg, poursuivent les experts britanniques, qui déplorent de surcroît une absence de données comparatives entre l'erenumab et la toxine botulique de type A, ainsi qu'une absence d'indication sur l'efficacité de la substance sur le long terme.

Dans une prise de position, la multinationale rhénane a fait part de sa déception, tout en saluant la possibilité de discuter de différents points avec les autorités britanniques.

Novartis a par ailleurs souligné que le Royaume-Uni était aujourd'hui en retard par rapport à de nombreux pays européens en termes d'accès à de nouveaux médicaments. Si le régulateur devait persister dans son appréciation négative, un grand nombre de patients souffrant de migraine se verraient privés de la possibilité de tester de nouvelles options thérapeutiques, estime le colosse bâlois.

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