Zurich (awp) - Le titre Novartis se négociait quasi à l'équilibre jeudi matin, résistant un peu mieux que l'indice vedette, en repli. Le géant pharmaceutique bâlois a cédé une partie du portefeuille de Sandoz aux Etats-Unis à l'américain Aurobindo Pharma, incluant les activités dermatologiques et les médicaments génériques solides administrés par voie orale.

Vers 9h54, le titre Novartis lâchait marginalement 0,03% à 79,14 francs suisses. De son côté, le SMI lâchait 0,14%.

L'accord porte sur environ 300 produits, qui ont généré des ventes de 600 millions de dollars au premier semestre. Le prix de vente atteint 900 millions de dollars (873 millions de francs suisses), avec un complément potentiel de 100 millions.

Baader Helvea souligne que la cession est la "meilleure des pires options pour une activité souffrant d'une forte concurrence et d'une pression sur les prix". Les analystes saluent également le transfert de 750 employés aux Etats-Unis à Aurobindo, ce qui évite à la fois un arrêt brutal des opérations pour ceux-ci et des coûts de restructuration élevés pour Novartis.

Le désinvestissement de Novartis est une étape importante pour les investisseurs, dans la mesure où un frein majeur à la croissance est retiré, fait remarquer Kepler Cheuvreux. Au deuxième trimestre, les ventes de Sandoz ont reculé de 2%, mais hors Etats-Unis, elles ont progressé de 5%, explique l'établissement.

De leur côté, les analystes de Vontobel ne sont pas surpris, dans la mesure où Novartis avait déjà annoncé son intention de concentrer ses activités pour Sandoz aux Etats-Unis. Par contre, ils s'attendaient à un prix de vente équivalent au chiffre d'affaires annuel, or, il est inférieur.

En effet, les ventes annuelles pour ces produits ont atteint 1,5 milliard de dollars en 2017. Les analystes en déduisent que la pression sur les prix sur le marché des génériques aux Etats-Unis est plus importante que ce qui était estimé.

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