Zurich (awp) - Seuls quelques salariés d'Avexis, laboratoire américain racheté par Novartis, seraient responsables de la manipulation de données concernant la thérapie génique Zolgensma, a affirmé mercredi le directeur général du géant bâlois Vasant Narasimhan.

"Nous sommes en train de nous séparer des salariés incriminés", a dit M. Narasimhan lors d'une conférence téléphonique, ajoutant ne pas s'attendre à ce que d'autres collaborateurs aient participé à ces actes.

L'agence américaine du médicament (FDA) a accusé mardi Novartis de lui avoir sciemment transmis, dans le cadre de l'approbation du médicament Zolgensma, des données manipulées.

La FDA a précisé conserver toute sa confiance dans le médicament, un traitement de l'amyotrophie spinale (AMS), maladie neurodégénérative grave. Mais elle envisage de porter l'affaire en justice, car le groupe pharmaceutique rhénan était au courant du problème avant de recevoir le feu vert à sa commercialisation, fin mai.

M. Narasimhan a expliqué que le groupe avait d'abord dû lancer une enquête interne sur la manipulation supposée de données de tests sur des animaux déposées par Avexis.

Homologué fin mai aux Etats-Unis, cette thérapie génique d'un coût de 2 millions de dollars doit encore recevoir le feu vert des autorités dans l'Union européenne et au Japon.

Novartis a reçu de Bruxelles une longue liste de questions. Vu le temps nécessaire pour apporter les réponses, l'Agence européenne des médicaments (EMA) ne va plus procéder à un examen accéléré de la demande de mise sur le marché. Le feu vert de Bruxelles est néanmoins toujours attendu en fin d'année.

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