Zurich (awp) - Novartis revendique vendredi avoir mis le doigt sur des biomarqueurs de la sclérose en plaques à l'occasion d'études de suivi sur ses traitements déjà homologués dans cette indication, à savoir son moteur de ventes vieillissant Gilenya (fingolimod) et le successeur pressenti de ce dernier Mayzent (siponimod).

Le laboratoire a constaté en cours de traitement avec le Gilenya - tout comme Roche récemment avec l'Ocrevus - que les patients avec un taux durablement élevé de neurofilaments sanguins légers (NfL) présentaient un risque plus marqué de subir une aggravation de la maladie, par rapport à ceux affichant un taux moindre.

L'administration du Mayzent de son côté a mis en évidence une réduction de la concentration en protéines acides fibrillaire gliale (GFAP), par rapport à un placebo, soutenant l'hypothèse que ces protéines puissent également servir de biomarqueur de l'évolution de la maladie, ainsi que de la réponse au traitement pour les patients atteints de la forme secondaire-progressive, active ou non.

La multinationale pharmaceutique a présenté ces données à l'occasion du congrès annuel du Comité européen pour le traitement et la recherche contre la sclérose en plaques (Ectrims), qui se tient à Stockholm.

Ces deux biomarqueurs constituent des indicateurs faciles et peu onéreux pour superviser l'évolution de la maladie, explique la Banque cantonale de Zurich (ZKB). L'établissement souligne qu'une moitié des patients atteints de sclérose en plaques ne suit aucun traitement, ne se sentant pas malades.

Des biomarqueurs constituent en ce sens une piste pour ramener ces patients sur le chemin thérapeutique et ainsi ralentir voire stopper la progression de la maladie. La nouvelle en soi ne devrait toutefois avoir aucune répercussion sur le cours de l'action.

A 10h00, la nominative Novartis cédait 1,2% à 86,95 francs suisses, fermant la marche d'un SMI en retrait marginal de 0,95%.

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