Zurich (awp) - Après une stagnation en 2018, les 21 plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, aux rangs desquels figurent les bâlois Roche et Novartis, ont renoué avec la croissance l'an dernier, selon une étude d'EY. Les dépenses en matière de recherche et développement (R&D) ont aussi affiché une vive progression.

L'an dernier, les laboratoires passés sous revue par le cabinet d'audit comptable et de conseils ont vu leurs dépenses de R&D bondir de 14,2% au regard de 2018. Cette année-là, elles avait fléchi de 1,9% en glissement annuel.

Les géants de la pharma ont aussi dégagé une croissance à deux chiffres au niveau de leurs chiffres d'affaires, en progression de 12,3%, et de leur résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit), selon les calculs d'EY.

Et 2019 a particulièrement souri à Roche, le groupe rhénan s'emparant du premier rang en termes de ventes totales, de chiffre d'affaires pour les blockbusters - des traitements dont les revenus ont dépassé le milliard de francs suisses - d'Ebit et de dépenses de R&D. EY note que la pression à l'innovation s'est renforcée l'an dernier et quasiment tous les groupes y ont répondu.

Evoquant la pandémie de coronavirus, laquelle accélère les efforts fournis en matière de R&D, EY a recensé début juin pas moins de 161 vaccins candidats et 242 traitements thérapeutiques. Dans un délai très court, plus de 700 tests ont été lancés.

Cependant, l'importance des efforts déployés ne laisse en rien supposer du résultat final. Beaucoup d'argent aura été investi pour rien, 97% des vaccins actuellement testés ne devant pas voir le jour.

En dépit de la pandémie de Covid-19, les grands groupes pharmaceutique ne devraient pas réorienter leur activité, anticipe EY. L'oncologie devrait donc continuer de figurer au premier rang des priorités, ce secteur générant les plus importants revenus.

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