Novartis : « Pour de la recherche de pointe, il faut du personnel de pointe »

Lors de la « journée de l'économie zougoise », suivie par quelque 400 participants, un groupe de spécialistes de haut niveau issus des milieux scientifiques et pharmaceutiques se sont entretenus sur le thème « Ouverture économique - Suisse quo vadis ». Pour Novartis, André Wyss, Directeur de Novartis Suisse et Président des Opérations, était présent sur le podium. A. Wyss a fait l'éloge de la place économique Suisse pour son ouverture et son bon climat économique. « En Suisse, il demeure tout à fait possible de créer des entreprises innovantes, de les développer et donc de réussir au niveau international », a déclaré A. Wyss. Avant d'ajouter que pour qu'il en demeure ainsi à l'avenir, la préservation des conditions-cadres économiques positives en Suisse est d'une importance centrale. D'une part, la sécurité juridique est importante. Les entreprises doivent pouvoir planifier sur le long terme.

La multitude des initiatives de ces derniers temps a entraîné peu de modifications, et encore moins de nouveaux défis pour les entreprises, mais pourraient toutefois avoir une influence sur la perception jusqu'à présent positive de la Suisse en tant que partenaire fiable par les investisseurs et entreprises internationales.

Tout aussi essentielle pour la Suisse : l'interdépendance internationale - sur la base de conventions contractuelles claires. « Notamment pour une entreprise multinationale comme Novartis, il est important qu'il n'y ait pas d'obstacles à l'accès à d'autres marchés », précise A. Wyss. Une abrogation des traités bilatéraux avec l'UE signifierait que les inspections et les validations pour les lots de la Suisse ne seraient plus automatiquement reconnues dans l'UE.

Mais il n'y a pas que la qualité de l'accès à d'autres marchés qui est importante, c'est avant tout aussi l'accès à des talents dans le monde entier qui joue un rôle décisif dans le maintien de la compétitivité. « Pour de la recherche de pointe, il faut du personnel de pointe », a constaté A. Wyss. Novartis investit, dans le monde entier, près de 9 milliards de dollars dans la recherche, dont plus d'un tiers exclusivement en Suisse. « Pour notre recherche, nous avons besoin, dans le monde entier, des meilleurs individus - alors seulement nous pourrons faire face à la concurrence et réussir au niveau international en tant qu'entreprise », a déclaré A. Wyss. Le contingent de main d'œuvre spécialisé est tout simplement trop réduit en Suisse, si bien qu'une limitation de la libre circulation des personnes compliquerait la tâche de Novartis pour continuer à réaliser, en Suisse, de la recherche à grande échelle et au plus haut niveau. Parallèlement, A. Wyss a mentionné que la proportion de collaboratrices et collaborateurs Suisses sur le site Novartis de Bâle est d'environ un tiers et qu'elle atteint presque les trois quarts dans la société nationale locale basée à Rotkreuz.