L'action du groupe danois, numéro un mondial des traitements du diabète, prenait 3,98% vers 11h45 GMT, figurant ainsi parmi les 10 meilleures performances de l'indice Stoxx 600 et affichant la progression la plus marquée de l'indice regroupant les valeurs pharmaceutiques européennes, qui gagne de son côté 0,16%.

Le titre est également soutenu par l'annonce des objectifs 2019 du groupe et par des chiffres de ventes meilleurs que prévu de l'antidiabétique à prise hebdomadaire Ozempic GLP-1, aussi appelé semaglutide.

Novo Nordisk anticipe un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 5% cette année et un bénéfice opérationnel en croissance de 2% à 6%, le tout en devises locales.

Confronté à la fois à une pression sur les prix sur ses médicaments classiques fondés sur l'insuline et à une expiration de ses brevets, le laboratoire compte sur l'injection hebdomadaire GLP-1 semaglutide, ainsi que sur sa déclinaison sous forme de comprimés, pour poursuivre sa croissance.

Une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne sans accord constituera, comme pour d'autres entreprises, un problème pour Novo, qui a plus que doublé ses stocks à environ 16 semaines pour faire face à cette éventualité.

Novo Nordisk a dégagé sur les trois derniers mois de 2018 un résultat d'exploitation de 10,8 milliards de couronnes (1,45 milliard d'euros) alors que les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé en moyenne 11,3 milliards.

Selon les analystes de Jefferies, ce résultat inférieur aux attentes est en partie liée à l'acquisition par le groupe d'un "bon d'examen prioritaire" pour la version orale du semaglutide.

La commercialisation de ce traitement est jugée essentielle car il permettrait de surmonter l'aversion de certains patients pour des médicaments par injection.

"Nous nous attendons à présent à ce que le délai d'examen par la FDA soit raccourci, ce qui permettrait aussi d'avancer la date des contrats aux Etats-Unis", a déclaré à la presse le directeur général Lars Fruergaard Jorgensen, ajoutant qu'il s'attendait à un raccourcissement du délai d'examen d'environ six mois.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Stine Jacobsen