Copenhague (awp/afp) - Le numéro un mondial de l'insuline, le danois Novo Nordisk, a relevé vendredi ses prévisions pour 2019 en dépit d'une baisse de son bénéfice net de 7%.

Le bénéfice est passé sous la barre des 10 milliards de couronnes (9,59 milliards, soit 1,40 milliard de francs suisses), tandis que le chiffre d'affaires du groupe a progressé de près de 10% au cours du dernier trimestre, à 30 milliards de couronnes.

Aux Etats-Unis, où le groupe réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires, Novo Nordisk a enregistré une baisse de 3% des ventes, touchées par le recul des prix en raison d'une modification de la législation, ainsi que par la réduction des stocks dans le pays au premier trimestre de 2019, explique le groupe dans son rapport.

Les ventes ont surtout été portées par son nouveau traitement, Ozempic (GLP-1, semaglutide), lancé désormais dans 21 pays et qui ne cesse de gagner du terrain sur ce segment dans lequel Novo Nordisk revendique quelque 50% des parts aux Etats-Unis.

Pour l'ensemble de l'année 2019, le groupe a revu à la hausse ses prévisions de croissance des ventes et de résultat opérationnel, portées par "la solide performance du premier semestre", a indiqué le PDG du groupe Lars Fruergaard Jørgensen.

Moins de deux heures après l'ouverture des échanges à la Bourse de Copenhague, vers 10H40 (08H40 GMT), le titre Novo Nordisk prenait 1,03%, sur un marché en légère baisse (-0,09%).

Novo Nordisk revendique près de la moitié du marché mondial de l'insuline. Il est aussi présent dans les traitements contre l'hémophilie et hormonaux.

Le monde comptait l'an dernier plus de 425 millions de diabétiques, et leur nombre pourrait passer à 629 millions en 2045, selon des estimations de la Fédération internationale du diabète (FID).

Seule la moitié d'entre eux sont diagnostiqués à l'heure actuelle et, parmi ces derniers, seulement 50% ont accès à des traitements. Cette pathologie et ses complications (maladies cardiovasculaires et rénales, amputations des membres inférieurs...) tuent 4 millions de personnes par an, toujours selon la FID.

afp/jh