Tokyo (awp/afp) - Le premier groupe japonais de télécommunications mobiles, NTT Docomo, a fait état mardi d'un bénéfice net en progression de 11% sur neuf mois, grâce à la contribution d'un élément exceptionnel, et a réitéré ses prévisions annuelles.

Sur la période d'avril à décembre 2017, le résultat net s'est élevé à 654,3 milliards de yens (4,8 milliards d'euros au cours actuel), gonflé par une indemnité de quelque 145 milliards de yens de l'indien Tata pour solder un ancien litige.

NTT Docomo a en revanche vu son bénéfice d'exploitation légèrement reculer à 835,3 milliards de yens (-0,8%), en raison de frais plus élevés pour promouvoir ses offres dans un contexte de forte concurrence de ses rivaux KDDI et SoftBank Mobile, et étendre son réseau de fibre optique.

Son chiffre d'affaires a augmenté sur la période de 3,6% sur un an à 3.595,7 milliards de yens.

Fin décembre, NTT Docomo comptait 75,7 millions de souscripteurs à ses services mobiles (pour une population de 127 millions d'habitants), un total en hausse de 2,8% en un an grâce à la tendance au multi-équipement: les possesseurs de smartphones sont de plus en plus nombreux à acquérir aussi une tablette ou un terminal Wi-Fi de poche.

Pour l'ensemble de l'exercice qui s'achèvera fin mars 2018, NTT Docomo a maintenu ses estimations: il anticipe un chiffre d'affaires en hausse de 3,6% à 4.750 milliards de yens, un bénéfice d'exploitation de 960 milliards de yens (+1,6%), tandis que son résultat net devrait augmenter de 13,4% à 740 milliards de yens.

NTT Docomo avait relevé cette dernière prévision fin octobre après la résolution d'un contentieux avec Tata. Il visait auparavant un bénéfice de 655 milliards de yens.

NTT Docomo se disputait depuis plusieurs années avec Tata au sujet des actions de la filiale Tata Teleservices, dans laquelle le groupe nippon avait investi en 2009, avant de souhaiter se retirer en 2014, faute d'en tirer les résultats escomptés.

Cependant par la suite, Tata, via sa filiale Tata Sons, n'avait pas rempli ses obligations pour permettre à NTT Docomo de trouver un repreneur de ses titres Tata Teleservices à un prix égal à la moitié du montant d'acquisition, ou au prix juste du marché, avait fait valoir le groupe japonais, qui avait porté l'affaire devant les tribunaux.

afp/al