MADRID, 20 avril (Reuters) - La police espagnole a perquisitionné mardi à Madrid au siège de deux entreprises, le groupe de BTP OHL et la société technologique Indra , dans le cadre d'une affaire de corruption qui a déjà conduit à l'arrestation de plusieurs personnes liées au Parti populaire (PP) au pouvoir.

Le président du gouvernement, Mariano Rajoy, n'est accusé d'aucune malversation mais le dossier reste embarrassant pour le chef de l'exécutif, qui a entamé en octobre dernier un deuxième mandat de quatre ans sans majorité au Parlement.

Un porte-parole d'OHL a déclaré que la société n'avait effectué aucun versement à des responsables politiques et coopérait pleinement avec la police.

Le titre OHL à la Bourse de Madrid a chuté de 14% à l'annonce de la perquisition et clôturé jeudi sur une baisse de près de 9%. Indra, qui a également confirmé une perquisition sans autre commentaire, a cédé plus de 4%.

Selon El Pais, les perquisitions étaient liées à l'enquête sur le financement de la branche madrilène du PP lors de la campagne des élections régionales de 2011.

Un enquêteur a déclaré que ces inspections effectuées à la demande du juge d'instruction Eloy Velasco s'inscrivaient dans le prolongement de l'arrestation de l'ancien président de la région de Madrid Ignacio Gonzalez mercredi.

Dans un communiqué diffusé mercredi, le PP a affirmé rejeter "tout type de corruption" et promis de "prendre les mesures nécessaires pour stopper toute activité contraire à la loi". (Robert Hetz; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Indra Sistemas SA, Obrascon Huarte Lain SA