Zurich (awp) - Oerlikon procède à une nouvelle réorganisation de ses activités. Se recentrant cette fois sur ses divisions des machines textiles (Manmade Fibers) et des traitements de surface (Surface Solutions), le conglomérat schwyzois va introduire en Bourse son unité spécialisée dans les systèmes de transmission, Drive Systems, laquelle prendra le nom de GrazianoFairfield.

L'entrée en Bourse de la division Drive Systems devrait être finalisée au 3e trimestre 2018, précise vendredi Oerlikon. L'offre, dont le lancement dépendra des conditions sur les marchés financiers, portera sur 87% des actions de GrazianoFairfield, raison sociale issue des deux marques exploitées par l'unité. Cette part passera à l'intégralité des titres si l'option de surallocation devait entièrement être exercée.

Employant quelque 5100 employés au total, Drive Systems produit notamment des engrenages, arbres et systèmes de transmission pour l'industrie automobile. Les produits de la future GrazianoFairfield, dont le siège sera établi en Suisse, sont utilisés autant dans les voitures haut de gamme que dans les véhicules utilitaires ainsi que dans l'agriculture, la construction et les secteurs gazier et pétrolier.

Formée d'Oerlikon Graziano et Oerlikon Fairfield, Drive Systems dispose de sites de production aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Chine et en Inde. L'an dernier, la division, qui a connu plusieurs restructurations ces dernières années, a dégagé un chiffre d'affaires de 730 millions de francs suisses, alors que le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) s'est inscrit à 78 millions. La marge correspondante s'est fixée à 10,6%.

Multiples réorganisations

Début mars, le conglomérat industriel sis à Pfäffikon avait fait savoir qu'il étudiait diverses options pour son unité Drive Systems, dont une éventuelle entrée en Bourse. Le groupe de Pfäffikon, qui a lui aussi changé à plusieurs reprises de raison sociale au gré de ses multiples restructurations et réorganisations opérées ces vingt dernières années après s'être appelé Oerlikon Bührle, puis Unaxis, avait fait part de manière chronique depuis 2009 de sa volonté de se désengager de cette activité acquise en 2006.

Coutumier des cycles de restructuration et de réorganisation, Oerlikon avait pour mémoire cédé en septembre 2016 sa division Leybold Vacuum, spécialisée dans les techniques du vide, au groupe suédois Atlas Copco. La cession, qui représentait alors la 13e transaction stratégique du groupe depuis 2010, avait fait suite au développement de ses activités dans les traitements de surface après l'acquisition en 2015 de Sulzer Metco, une ex-division de Sulzer.

La scission doit permettre à Oerlikon de se concentrer sur ses activités dans les traitements de surfaces et dans les machines textiles, émanation elle de l'acquisition en 2006 du fleuron thurgovien Saurer, a expliqué Roland Fischer, le directeur général du groupe de Suisse centrale, cité dans le communiqué. Elles se trouveront placées "en meilleure position pour investir dans la croissance future, à la fois de manière organique et à travers des acquisitions ciblées", a-t-il ajouté.

Actuellement à la tête de Drive Systems, Bernd Matthes, se verra confier le poste de directeur général de la nouvelle entité. Employant au total près de 15'000 salariés à fini 2017, Oerlikon a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 2,85 milliards de francs suisses et un bénéfice net de 152 millions de francs suisses.

A 9h55, le titre grignotait 0,1% à 16,81 francs suisses dans un SPI en baisse de 0,19%.

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