Tokyo (awp/afp) - Six anciens responsables du groupe japonais Olympus ont été condamnés à lui verser près d'un demi-milliard d'euros, à la suite d'un retentissant scandale de maquillage de pertes.

Le tribunal du district de Tokyo a décidé jeudi que l'ex-président du fabricant d'appareils photo et d'endoscopes, Tsuyoshi Kikukawa, ainsi que cinq autres anciens administrateurs devaient verser à Olympus 58,8 milliards de yens (486 millions d'euros) de dommages et intérêts pour le camouflage de plus d'un milliard d'euros de pertes, a indiqué vendredi la société.

L'un de ces responsables limogés est depuis décédé mais sa famille pourrait être amenée à régler sa part de la facture, a précisé Olympus.

"Nous ne pouvons pas en dire plus pour le moment car ils ont la possibilité de faire appel", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la compagnie.

L'affaire Olympus avait débuté mi-octobre 2011 avec le renvoi manu militari du PDG britannique, Michaël Woodford, officiellement congédié six mois après sa nomination en raison de "méthodes de travail inadaptées". La réalité était cependant différente.

Au grand dam des autres membres du conseil d'administration, le premier étranger à la tête de cette entreprise avait en fait découvert des camouflages insidieusement entretenus de pertes de plus de 130 milliards de yens (plus d'un milliard d'euros à l'époque), issues d'investissements qui avaient viré au fiasco après l'éclatement de la bulle financière de la fin des années 1980.

Deux ans plus tard, M. Kikukawa ainsi que l'ex-vice-président Hisashi Mori et un auditeur Hideo Yamada avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis d'une durée allant jusqu'à trois ans.

afp/rp