Vienne (awp/afp) - Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé mercredi avoir plus que doublé son bénéfice en 2018 à près de 2 milliards d'euros après un bon quatrième trimestre, dans un contexte de hausse des cours et grâce à un portefeuille assaini.

A 1,99 milliard d'euros, le bénéfice net de ce groupe intégré de la production à la distribution employant 20'000 personnes dans le monde s'affiche en hausse de 134%.

Supérieur aux prévisions des analystes, ce résultat s'est traduit par une hausse de 1,7% de l'action OMV à 43,90 euros à l'ouverture de la Bourse de Vienne, dans un marché en baisse de 0,26%.

Hors effets d'inventaires et effets exceptionnels, le résultat opérationnel progresse de 23% à 3,65 milliards. Il est doublé à 3,52 milliards en prenant en compte ces effets. Le chiffre d'affaires affiche une hausse de 13% à 22,93 milliards.

Ces résultats sont tirés par une augmentation de 89% du bénéfice net au quatrième trimestre à 793 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en progression de 35% à 6,64 milliards.

OMV souligne avoir bénéficié du contexte de hausse des prix du brut et d'une augmentation de 23% de sa production à 427.000 équivalents barils par jour, grâce notamment à la Russie et à la Libye. Parallèlement, les coûts de production ont chuté de 20% à 7 dollars le baril grâce à des optimisations.

Le groupe ambitionne de porter son résultat opérationnel hors effets d'inventaires et effets exceptionnels à 5 milliards d'euros et une production de 600'000 barils équivalent pétrole par jour d'ici 2025.

OMV a engagé à cette fin un programme d'investissements de 10 milliards d'euros sur sept ans après s'être débarrassé d'actifs déficitaires, telle sa filiale turque Petrol Ofisi.

Le groupe autrichien, qui avait intégré l'an dernier un quart de Yuzhno-Russkoje, un des principaux champs gaziers russes, a multiplié en 2018 les acquisitions et les investissements en production notamment en Nouvelle-Zélande, à Abu Dhabi, en Malaisie, et au large de la Norvège.

La société a par ailleurs conclu fin janvier 2019 avec la compagnie pétrolière d'Abou Dhabi (Adnoc) un accord lui permettant d'intégrer 15% d'un grand complexe de raffinage aux Emirats arabes unis, pour une somme prévisionnelle de 2,5 milliards de dollars.

La société, qui table sur une hausse continue de la demande d'hydrocarbures à moyen terme, veut dès cette année porter sa production à 500'000 barils équivalent pétrole par jour.

OMV avait subi 1,3 milliard d'euros de pertes en 2015 en raison de l'effondrement des cours et était redevenu bénéficiaire en 2017 après avoir rationalisé ses coûts et son portefeuille.

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