CHINE-LE BILAN DE L'ÉPIDÉMIE DE CORONAVIRUS S'ALOURDIT À NEUF MORTS

L'épidémie de coronavirus apparue à Wuhan, dans le centre de la Chine, a fait neuf morts, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires chinoises. A l'échelle nationale, 440 cas ont été recensés mardi dans 13 provinces, a précisé Li Bin, vice-ministre de la Commission nationale de la santé lors d'une conférence de presse.

La vice-ministre a confirmé qu'il y avait des preuves d'une transmission humaine par voie respiratoire et conseillé aux habitants de Wuhan de ne pas quitter la ville.

Une réunion d'urgence aura lieu mercredi au siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour déterminer si l'épidémie constitue une urgence internationale de santé publique.

Les symptômes, comparables à ceux de la pneumonie, sont communs à de nombreuses maladies respiratoires, ce qui suppose un dépistage supplémentaire.

Les autorités sanitaires du monde entier ont intensifié le contrôle des voyageurs en provenance de Chine. Un premier cas de contamination a été dépisté aux Etats-Unis, a annoncé mardi le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Des consignes de vigilance ont été adressées aux personnels de santé et aux aéroports français, a déclaré mardi Agnès Buzyn, qui ne prévoit pas à ce stade de mesures de restriction pour les voyageurs.

La crainte d'une épidémie comparable à celle du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), due à un autre coronavirus apparu lui aussi en Chine, qui a fait près de 800 morts en 2002 et 2003, s'est étendue mardi aux marchés financiers.

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"IMPEACHMENT"-BATAILLE AU SÉNAT US SUR LE FORMAT DU PROCÈS DE DONALD TRUMP

WASHINGTON - Le Sénat américain, contrôlé par les républicains, a rejeté mardi les propositions des parlementaires démocrates visant à contraindre l'administration américaine à fournir plus de documents et de preuves dans le cadre du procès en destitution de Donald Trump, signe que cette procédure pourrait se dérouler selon une ligne favorable au président.

Alors que le troisième procès en "impeachment" de l'histoire des Etats-Unis débutait ce mardi, les 53 sénateurs républicains ont voté contre la motion déposée par le chef de la minorité démocrate Chuck Schumer visant à réclamer des documents à la Maison blanche concernant les actions de Donald Trump liées à l'Ukraine.

Schumer a immédiatement introduit une seconde motion pour réclamer au département d'Etat américain les archives et les documents liés à ce sujet, qui a également été rejetée par les républicains.

Les démocrates accusent Donald Trump d'avoir cherché à faire pression sur son homologue ukrainien, Volodimir Zelenski, lors d'une conversation téléphonique afin que Kiev ouvre une enquête sur l'ancien vice-président américain Joe Biden, potentiel adversaire démocrate de Trump lors de la présidentielle de novembre prochain.

VOIR AUSSI: ENCADRE - En quoi la procédure d'"impeachment" diffère-t-elle d'un procès pénal ?

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A DAVOS, TRUMP DÉNONCE LES "PROPHÈTES DE MALHEUR" DE L'ÉCOLOGIE

DAVOS, Suisse - Donald Trump a rejeté mardi, au premier jour du Forum économique mondial (WEF) de Davos, les mises en garde sur le climat des militants écologistes, qu'il a qualifiés "de prophètes de malheur".

Sans mentionner explicitement la question du dérèglement climatique, le président américain a appelé au rejet des "éternels prophètes de malheur et leurs prédictions de l'apocalypse".

"Ce sont les héritiers des diseurs de bonne aventure de l'ancien temps", a ajouté Donald Trump sous les yeux de la jeune militante suédoise Greta Thunberg, également invitée à cette 50e édition du WEF dans la station de ski suisse, qui assistait au discours et a quitté la salle sans un mot, la mine sombre.

Donald Trump, qui a retiré les Etats-Unis de l'accord de 2015 sur le climat, a annoncé que son pays rejoignait une initiative lancée par le WEF pour planter 1.000 milliards d'arbres.

Moins d'une heure plus tard, Greta Thunberg a paru répondre indirectement au président américain en dénonçant "les mots et les promesses vides" et en jugeant insuffisant de planter des arbres pour lutter contre le changement climatique.

"Vous dites que les enfants ne doivent pas s'inquiéter (...) ne soyez pas si pessimistes et puis, ensuite, plus rien", a dit la jeune Suédoise. "Notre maison brûle toujours", a-t-elle déclaré, reprenant les mots déjà prononcés il y a un an. "Votre inaction alimente les flammes."

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En Doc Martens et pleine d'énergie, la jeunesse essaie de bousculer Davos

Le HCR s'attend à des millions de réfugiés climatiques

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APRÈS LES DÉGÂTS EN ESPAGNE, LA TEMPÊTE GLORIA FRAPPE LA FRANCE

TOULOUSE - La tempête Gloria a frappé mardi les Pyrénées-Orientales, provoquant d'importantes chutes de neige en altitude et de fortes précipitations sur la plaine du Roussillon, entre Perpignan et Cerbère.

Les mauvaises conditions météorologiques ont fait quatre morts dimanche et lundi en l'Espagne, où se sont conjugués des vents puissants, des tempêtes de neige et des températures au-dessous de la moyenne durant le passage de Gloria.

En France, le phénomène devrait perdurer jusqu'à jeudi, selon Météo France, qui a placé les Pyrénées-Orientales en alerte orange du fait des risques de pluies, d'inondations et d'avalanches.

Selon l'institut, les cumuls de pluie pourraient atteindre les 200 à 350 mm dans le département.

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FRANCE-HAUSSE DE 7,3% DES DEMANDES D'ASILE EN 2019

PARIS - Les demandes d'asile ont augmenté de 7,3% en 2019 en France, avec 132.614 dossiers soumis à l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), selon les statistiques de l'immigration communiquées mardi par le ministère de l'Intérieur.

Les principaux pays d'origine des demandeurs d'asile sont l'Afghanistan, la Guinée, la Géorgie et l'Albanie - deux "anomalies" selon les autorités françaises, car ces deux derniers pays sont réputés sûrs.

"La part de la demande d’asile issue de pays d’origine sûrs, et notamment la demande albanaise et géorgienne, a (...) décru en cours d’année grâce au renforcement de notre coopération avec les pays concernés et au traitement accéléré des demandes de leurs ressortissants", relève le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

En 2019, 36.512 personnes ont obtenu l'asile, soit une hausse de 9,5% par rapport à l'année précédente (33.330). Les expulsions d'étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 19% par rapport à 2018, avec 23.746 éloignements.

Emmanuel Macron avait marqué sa volonté en septembre dernier de freiner les demandes d'asile en France, pays "trop attractif" dont la législation est détournée, selon ses mots, "de sa finalité par des réseaux".