Les autorités polonaises ont arrêté vendredi Wang Weijing, ainsi qu'un ex-membre des services de sécurité polonais aujourd'hui employé d'Orange Polska, alimentant la controverse autour du groupe.

Dans un communiqué publié samedi, le groupe chinois indique que les actes présumés de son employé "n'ont aucun lien avec l'entreprise". Il ajoute que la décision a été prise en raison du discrédit que cet incident jetait sur la société.

Huawei, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 93 milliards de dollars (81,7 milliards d'euros) en 2017, est le premier équipementier télécoms mondial, mais plusieurs pays occidentaux redoutent que Pékin n'utilise ses infrastructures à des fins d'espionnage.

Aucune preuve n'a jusque-là été apportée pour étayer ces soupçons et le groupe a réfuté à de nombreuses reprises ces accusations.

La controverse a toutefois conduit plusieurs pays occidentaux à restreindre l'accès à leurs marchés.

Samedi, le ministre polonais de l'Intérieur Joachim Brudzinski a appelé l'Union européenne et l'Otan à travailler à l'adoption d'une position commune sur l'exclusion éventuelle de Huawei de leurs marchés.

(James Pomfret; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Nicolas Delame)