Orange (+2,26% à 13,83 euros) s'apprête à clôturer la séance comme il l'a commencé : en tête du CAC 40. Le titre de l'opérateur historique est soutenu par le relèvement d'opinion de Neutre à Surperformance de Credit Suisse, qui a fixé un objectif de cours de 16,50 euros (contre 15 euros précédemment). Le bureau d'études justifie son optimisme sur Orange par la stratégie de déploiement de la fibre menée par le groupe avant la plupart de ses concurrents.

Ainsi, l'opérateur devrait en récolter les fruits dès l'année prochaine : Credit Suisse a relevé sa prévision de croissance de ses revenus fixes de 0 à +1% pour 2017 et de -1% à +1% également pour 2018.

En se lançant tôt dans la fibre, Orange a pris de court ses concurrents qui se retrouvent maintenant à devoir réaliser des investissements conséquents sur ce segment. Certes, la réglementation française autorise les autres opérateurs à co-investir avec Orange dans des réseaux fibre en échange d'une commission, ce qui leur permet de limiter leurs sorties de cash, rappelle Credit Suisse. Mais Orange est suffisamment en avance, même en comparaison de ses pairs européens, pour ne pas craindre d'être rattrapé par Iliad, SFR ou Bouygues.

Credit Suisse note que cette avance a nécessité des investissements importants de la part d'Orange et estime encore à 7 milliards d'euros les montants qui seront versé en 2017 puis en 2018, notamment dans la fibre. Mais au moins, elles sont connues, le coût de déploiement du réseau fibre aussi, et ne devraient pas présenter de mauvaise surprise. 

La solidité du business model d'Orange dans le fixe devrait lui permettre de compenser des difficultés persistantes dans le mobile, salue aussi Credit Suisse. Sur ce segment, la concurrence va continuer à être rude entre les opérateurs en France et la supériorité d'Orange pourrait être moins écrasante que dans le fixe.