Zurich (awp) - Le président de Panalpina, Peter Ulber, dont un important actionnaire a exigé le départ, s'est déclaré étonné par la virulence des attaques à son encontre. Celui-ci a cependant dit prendre les critiques au sérieux, dans une interview parue lundi dans le Tages-Anzeiger.

"J'ai été moins étonné par le contenu que par la dureté" des propos de Cevian, qui détient 12% de Panalpina, a dit M. Ulber. "Mais je prends cette critique virulente très au sérieux", a-t-il assuré au quotidien zurichois, ajoutant mener des discussions "sans tabou" au sujet de la représentation des actionnaires au sein du conseil d'administration.

Le co-fondateur de Cevian, Lars Förberg, avait affirmé jeudi dans un entretien au magazine Bilanz qu'"il faut un nouveau président à la tête de Panalpina. Peter Ulber n'est plus crédible". Ce dernier souhaite aussi la démission du vice-président Beat Walti.

Revenant sur la faible performance du logisticien ces dernières années, M. Ulber a admis que "la performance n'est certainement pas là où nous aimerions la voir". A son avis la critique est "justifiée en certains points".

Progrès

Le groupe bâlois a cependant accompli des progrès, sachant désormais où agir pour améliorer la situation. L'informatique reste cependant un défi, les concurrents plus rentables étant plus efficaces à ce niveau. "Nous serons bientôt dans la même situation, ce qui aura un impact très positif sur notre productivité", a ajouté le président de Panalpina.

Dans un contexte de consolidation de la branche, la société compte jouer un rôle actif, a-t-il assuré. Jeudi dernier, Panalpina a dévoilé ses résultats au troisième trimestre, faisant état de recettes en hausse de 7% à 1,53 milliard de francs suisses. La rentabilité s'est par contre affaissée. Le résultat opérationnel (Ebit) a baissé de 5,3% à 28,5 millions et le bénéfice net a chuté de 19,3% à 14,9 millions.

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