Zurich (awp) - L'actionnaire minoritaire de Panalpina, Cevian Capital, refuse la suppression de la limite des 5% des droits de vote proposée par le conseil d'administration du logisticien bâlois. Selon lui, "ces modifications statutaires portent préjudice aux actionnaires minoritaires et favorise uniquement la Fondation Ernst Göhner", l'actionnaire principal, d'après un communiqué publié mardi.

Lundi soir, Panalpina a affirmé que cette suppression améliorera la gouvernance d'entreprise. En revanche, Cevian, qui est le second actionnaire du groupe avec une participation d'environ 12%, s'oppose à cette décision.

Il estime que la Fondation Ernst Göhner (EGS) a été "exemptée à tort" de cette restriction des droits de vote lors de l'introduction en Bourse en 2005 "en se basant sur des droits acquis ("grandfathering") et contrairement à d'autres actionnaires, a toujours été autorisée à voter avec sa pleine participation (46%)".

Cevian s'appuie aussi sur le travail de quatre juristes suisses mandatés en 2018 pour assurer que l'exclusion d'EGS a été faite "par erreur". En conséquence, l'actionnaire demande à ce que les voix de la fondation soient aussi soumises à la barre des 5%.

Ce conflit entre Cevian et EGS n'est pas nouveau. La fondation Ernst Göhner est représentée au conseil d'administration de Panalpina notamment par le président Peter Ulber, dont Cevian a contesté la réélection lors de la dernière assemblée générale.

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