Zurich (awp) - L'actionnaire principal de Panalpina ne voit actuellement "aucune urgence" à vendre le groupe. Mais si les conditions devaient changer fondamentalement, "nous devrions à nouveau analyser la situation", déclare mercredi Thomas Gutzwiller, au nom de la Fondation Ernst Göhner, dans les colonnes de Finanz und Wirtschaft.

La fondation avait annoncé en début de semaine son rejet de l'offre de rachat de Panalpina à hauteur de plus de 4 milliards de francs suisses déposée par le concurrent danois DSV. L'actionnaire de référence, qui dispose de 46% du capital du logisticien alémanique, privilégie une stratégie de croissance autonome, par le biais notamment d'acquisitions.

Après l'analyse de l'offre, l'actionnaire est arrivé à la conclusion que la stratégie du conseil d'administration du groupe est préférable pour toutes les parties à l'option d'une reprise. En restant autonome, Panalpina est en mesure selon lui de créer davantage de valeur. Cela prendra certes du temps, "mais nous ne parlons pas de cinq années", précise M. Gutzwiller à Finanz und Wirtschaft.

La fondation motive aussi son refus par le fait que Panalpina a investi entre 250 et 300 millions de francs suisses ces dernières années dans le développement d'une plate-forme informatique intégrée. Si la plupart des logisticiens ne disposent pas d'une telle infrastructure, DSV en a déjà une. "Et comme Panalpina a aussi la sienne, l'offre de reprise n'est pas attractive", estime M. Gutzwiller.

La fondation précise encore qu'elle a une perspective d'investissement sur le long terme. Mais elle dit comprendre le point de vue inverse représenté notamment par l'actionnaire suédois Cevian Capital.

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