Le patient Pandora a rechuté. Le bijoutier danois, convalescent depuis plusieurs trimestres, avait laissé entrevoir une embellie plus tôt dans l'année. Mais les résultats du 3e trimestre entraînent un atterrissage brutal qui vaut à l'action un plongeon de 15% en séance, à 290,50 DKK.
"Le programme NOW est sur de bons rails". Le management de Pandora a tenté ce matin de convaincre les investisseurs qu'un dépit d'un trou d'air passager, le redressement est en marche. C'est manifestement un échec, au vu de la pente prise par le titre. Il faut dire que les dirigeants ont aussi expliqué que la rentabilité sera dans le bas de la fourchette d'attentes déjà faibles, et que le mois d'octobre a été compliqué. Et l'excuse d'un déstockage massif pour repartir sur de nouvelles bases n'a pas pris non plus.
C'est le positionnement de Pandora qui pose problème, celui-là même qui a fait son succès jusqu'en 2017. Le Danois avait placé sa gamme entre les marques grand public et les joailliers moins abordables. Mais ses produits séduisent moins et son image s'est dégradée. Difficile, dans ces conditions, de monter en gamme et de permettre une revalorisation du titre, qui reste très éloigné des standards du secteur du luxe, auquel il est pourtant apparenté.
Fait suffisamment rare pour être souligné, un seul des quinze analystes qui suivaient la valeur était positif avant l'avertissement.
Pandora A/S est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'articles de bijouterie et de joaillerie. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- breloques et bracelets (78%) ;
- autres (22%) : bagues, colliers, pendentifs, boucles d'oreilles, chaînes et diamants.
A fin 2023, le groupe dispose de 6 686 points de vente (dont 2 651 magasins concept) dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : Danemark (0,1%), Etats-Unis (29,5%), Royaume Uni (13,6%), Italie (9%), Allemagne (5,4%), Mexique (4,9%), Espagne (4,4%), France (4,3%), Australie (4%), Chine (2%) et autres (22,8%).