Zurich (awp) - Habitué des bonnes surprises, Partners Group n'a pas failli à sa réputation au moment de publier ses résultats 2017. Le gestionnaire d'actifs zougois a enregistré une envolée des recettes, de la rentabilité et du bénéfice, sans oublier de relever très fortement le dividende. Les objectifs pour 2018 restent de mise, a indiqué le groupe mardi.

Les chiffres relatifs à la masse sous gestion publiés en janvier avaient déjà donné quelques indications sur la performance que pourrait dégager Partners Group. Certains analystes avaient relevé leurs estimations de résultat pour 2017.

La société de capital-investissements est parvenue à dépasser ces prévisions ajustées. Les attentes les plus optimistes des analystes sont décoiffées de manière quasi générale, tandis que les prévisions du consensus s'avéraient bien inférieures à la réalité.

Le bénéfice net s'est inscrit à 752 mio CHF, en hausse de 35% sur un an, selon les indications fournies par le groupe basé à Baar.

Le conseil d'administration propose le versement d'un dividende de 19,00 CHF, relevé de 4 CHF. L'assemblée du 9 mai aura le dernier mot.

L'organe de surveillance a voulu rattraper en 2017 le retard pris dans l'évolution du dividende en comparaison au développement des bénéfices, a expliqué à la presse le président Peter Wuffli. Les actionnaires doivent s'attendre à une nouvelle hausse de la rémunération au titre de 2018.

La rentabilité, mesurée au résultat brut d'exploitation (Ebitda), a été améliorée de 37% à 825 mio CHF. La marge afférentes s'est élevée à 66%, renforcée de 4 points de pourcentage.

La croissance est également très importante pour les recettes, en hausse de 28% à 1,25 mrd. Les commissions de gestion ont pris 29% à 873 mio, portées par les récents programmes lancés par l'entreprise dans toutes les classes d'actifs. Elle continueront à l'avenir de contribuer largement au produit d'exploitation, à hauteur de 70-80%. En 2017, ces commissions ont représenté 70% des recettes.

Les entrées liées à la performance se sont enrobées de 27% à 372 mio, dans la cible à long terme de 20-30% des recettes.

Fin décembre, la société employait 1036 personnes dans 19 bureaux à travers le monde.

DEMANDE TOUJOURS SOUTENUE

Le groupe zougois avait présenté en janvier l'état de sa masse sous gestion, en progression de 14% à 61,9 mrd EUR. Les entrées nettes d'argent se sont élevées l'année dernière à 13,3 mrd EUR, pour une demande clients de 13,3 mrd.

Les objectifs de la direction sont reconduits pour l'exercice en cours, soit une demande clientèle brute entre 11-14 mrd EUR. Les effets négatifs liés à des programmes arrivés à maturité ("tail down effects") sont attendus entre 4,5 mrd et 5,5 mrd EUR.

"Nous avons débuté 2018 avec une demande soutenue de la part de nos clients et sommes sur le point de lancer de nouveaux programmes basés sur notre stratégie d'investissement déjà établie", affirme André Frei, co-directeur général (co-CEO) de Partners Group, cité dans le communiqué.

Les investissements consentis par le groupe devraient causer un recul de la marge Ebitda vers l'objectifs à moyen terme, qui est fixé à 60% environ, explique le co-CEO.

L'expansion géographique de Partners Group aura des conséquences sur les impôts dont le groupe zougois devra s'acquitter. A moyen terme, le taux d'imposition du gestionnaire d'actifs devrait atteindre 12% à 14%, contre 11% actuellement, a indiqué mardi le directeur financier (CFO) Philip Sauer. Le groupe a développé ses activités dans des pays où les impôts sont plus élevés.

La communauté des analystes insiste sur la capacité de la société de capital-investissement à déjouer les pronostics les plus optimistes. Certains spécialistes promettent des lendemains qui chantent. D'autres mettent en garde contre les effets pervers de ces surperformances successives, qui pourraient inciter à des estimations trop élevées de la part des analystes.

Les investisseurs ont réagi positivement à ces chiffres. La nominative Partners Group a clôturé la séance en hausse de 3,5% à 731,50 CHF, dans un SLI en progression de 0,56%.

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