Ces annonces font grimper le titre Pearson de 3,3% à 844,6 pence vers 10h50 GMT, soit la plus forte hausse de la Bourse de Londres et l'une des progressions les plus prononcées de l'indice paneuropéen Stoxx 600.

Cela porte à près de 15% la progression du titre depuis le début de l'année - contre -8% pour le FTSE 100 sur la période - après un recul de 10,1% en 2017.

Pearson vient de traverser plusieurs années difficiles, avec la suppression de milliers de postes et la cession d'actifs tels que le Financial Times, avec l'émergence des livres électroniques, des cours en ligne et des programmes d'emprunt de manuels.

John Fallon, directeur général du groupe, a estimé que les mesures drastiques prises pour passer du papier au numérique commençaient à produire leurs effets, ajoutant que les difficultés aux Etats-Unis, où de plus en plus d'étudiants téléchargent ou louent les manuels plutôt que de les acheter, étaient moins importantes que prévu.

"Nous investissons pour être sûrs de devenir le gagnant de l'apprentissage numérique. Il y a encore beaucoup à faire mais nous continuons à bien progresser dans la mise sur pied d'activités solides et plus durables", a-t-il dit.

Environ 50% de ses ventes de cours dans l'enseignement supérieur étaient numériques l'an dernier, un ratio que Pearson voit encore augmenter.

"(...) Le groupe a confirmé que sa part de marché est toujours comprise entre 40,0% et 41,5% (aux Etats-Unis). C'est sans conteste un bon résultat, ce qui veut dire que les prévisions 2018 sont sûres", notent les analystes de Citigroup.

Pearson a ainsi réaffirmé qu'il anticipait pour cette année un bénéfice opérationnel ajusté compris entre 520 et 560 millions de livres (591 à 634 millions d'euros).

Si l'on ne tient pas compte de l'effet des cessions, le groupe dit qu'il s'agira de la première hausse de ce bénéfice en six ans.

(Kate Holton, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : FTSE 100 Index, Stoxx Europe 600, Pearson